Une guitare qui ondule sur un air vaguement hawaïen et des synthés un peu malades. Pas de doute, nous sommes en terrain connu. Mac Demarco est de retour.
On ne va pas vous refaire le couplet branleur-slacker-amusette, c’est visible depuis belle lurette sur tous les articles du net consacré au natif de Duncan au Canada. Il suffit d’aller voir ses clips vidéo foutraques pour s’en convaincre.
Cependant, l’incongruité du personnage le pousse parfois à faire des choses bizarres, comme inviter quiconque le souhaite – il faut néanmoins être fan – à aller boire un café chez lui, son adresse se trouvant insérée à la fin de la dernière chanson, My House By The Water, ce qui démontre tout de même une espèce de folie douce assez sympathique, voire un masochisme exacerbé. Si jamais l’envie vous prenait de visiter le Queens un de ces quatre matins… Souhaitons au passage bonne chance aux futurs locataires de l’endroit si l’attrait pour l’artiste le plus à la « coule » du XXIème siècle perdure.
La recette de ce nouvel effort, un Ep 8 titres intitulé Another One, ne varie pas d’un iota par rapport à l’estimé millésime de 2014, Salad Days. Mélancolie doucereuse et voix traînante font ménage à trois avec les mélodies coupées au cordeau, même si la corde est plutôt chancelante, que le jeune homme de 25 ans nous livre sur un plateau.
Dans le style si particulier qui le caractérise, rien n’est à jeter. De The Way You’d Love Her à I’Ve Been Waiting For Her en passant par A Heart Like Hers – décidément, s’il s’agit de la même, cette fille a un certain magnétisme -, on ne voit pas le temps passer.
Alors : génie ou escroc ? Difficile à dire. Ce qui peut sembler comme une facilité d’écriture peut faire aussi penser à un manque de profondeur, tant le tout glisse comme une vague sans faux-pli. Mais après tout, l’auteur de ces quelques lignes se fiche pas mal que ce disque passe ou pas la trêve hivernale. A l’apéro ensoleillé, il s’écoute sans déplaisir et sans effort. Ce n’est déjà pas si mal.
Mac Demarco, Another One, depuis le 7 août chez Captured Tracks.
Ouais… Il s’est quand même pas trop creuser le béret pour celui-ci…
Comme je le disais ci-dessus…..
Disons qu’à la longue, ça va finir par se voir