[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#e01919″]V[/mks_dropcap]oilà donc le redoutable moment du deuxième album pour le groupe cosmopolite Fews, d’autant plus redoutable que Means, le premier essai, vite expédié par votre humble serviteur en ces lieux, fut un véritable carton à sa sortie et plaça donc, d’entrée, la barre très haute.
Qu’en est-t-il donc de ce Into Red ? Nouveau gros carton ou simple carton rouge ? Très rapidement, la réponse est là et l’auditeur de rougir de plaisir !
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#e01919″]L[/mks_dropcap]e groupe anglo-américano-suédois, composé autour des 2 têtes pensantes Frederick Rundqvist et David Alexander Lomelino a pris le temps nécessaire pour donner un successeur à Means sorti en 2016, tout en sortant quelques singles de-ci de-là.
L’album a été écrit, enregistré et réalisé à Malmö en Suède avec l’excellent Joakim Lindberg (Hater) et mixé par James Dring (Gorillaz, Jamie T) et reprend avec brio la formule du premier essai, à coups de post-punk survitaminé à la Interpol des débuts.
Into Red est néanmoins loin d’être une simple resucée et pousse le curseur à fond dans le rouge, plus intense et diversifié que Means. Plus qu’hier, plus que jamais, on pourrait ainsi résumer cette évolution sur la foi de leur tout dernier single, More Than Ever :
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#e01919″]S[/mks_dropcap]i Into Red était un match de foot, on pourrait dire première mi-temps intéressante et deuxième explosive. On pourrait même dire, en toute mauvaise foi, que le remplacement de quelques synthés un poil encombrants à la mi-temps a musclé le jeu et rendu l’équipe irrésistible.
Si le premier morceau s’appelle Quiet et si Fews ralentit quelque peu le tempo de temps en temps sur Suppose ou l’intense 97, c’est quand même du lourd que nous balance le groupe, tout au long de ces 10 nouvelles chansons de plus en plus haletantes. L’album se termine même sur un instrumental, l’infernal Fiction, comme si même le chanteur sortait épuisé d’un tel voyage.
La section rythmique (Jay Clifton à la basse et Rasmus Andersson à la batterie) nous donne le sentiment qu’on va s’emplafonner un mur à la vitesse du son (Over, Businessman) mais on s’embarque avec eux avec une joie féroce, séduit par les guitares shoegazes d’Anything Else ou Paradisio et des mélodies fort bien troussées.
Fews passe donc l’étape du deuxième album avec une mention très, très bien !
Fews – Into Red
disponible depuis le 1er mars chez Play It Again Sam.