[dropcap]L[/dropcap]e parking, qui plus est à étages, ne présente que peu de charme. Pourtant, celui qui donne son titre au roman graphique de l’Italien Marino Neri, en possède quelque peu, du charme.
Certes, il est froid et distancié, mais incarné par Arturo Zolferini, comment pourrait-il en être autrement ? Cet homme bourru parfois bourré, traîne ses guêtres péniblement. Abandonné par ses amis et endetté, il cherche une porte de sortie. Du Charme du Parking à Étages va lui en offrir une. Implacable et tragique.
Réalisée en bichromie et située dans un environnement urbain à la fois enneigé et minimaliste, la bande dessinée se présente en trois parties.
La première situe l’action : un jeune homme est mort, roué de coups par une bande de jeunes fils à papa racistes et désœuvrés. Son fantôme erre désormais dans les travées du parking désaffecté où a été commis le crime.
Il cherche à comprendre ce qui s’est passé, spectateur d’une scène dont il n’a plus qu’un vague souvenir. Se rappeler son prénom, sans doute, serait un bon début.
Le deuxième acte nous permet de faire connaissance avec un homme à l’âge incertain : Zolferini, dit « Zolfo » est en fâcheuse posture.
Après avoir menacé la femme de son ex-patron, le voici qui vient de se faire virer de l’abattoir où il travaillait. Même ses potes l’ont lâché. Trop fragile le Zolfo, trop impulsif. Pourtant, on sent que le gars à la moustache fournie et à la forte carrure serait prêt à fendre l’armure.
Le voir ainsi s’intéresser à une petite boule de verre avec un joli paysage à l’intérieur lui donne un air touchant. Constater qu’il la dépose sur le palier de sa voisine pour appeler à un peu d’aide, de compassion et d’amour, lui confère une belle humanité.
Malheureusement, le destin, voire le déterminisme social, va lui laisser peu de chance. Et comme souvent, ce sont les puissants qui vont s’en tirer le mieux, à l’image de cet avocat dont le fils a merdé et qui veut faire porter le chapeau au pauvre type n’ayant plus rien à perdre…
Oui, mais Monsieur Zolferini pourrait avoir une lueur de lucidité. De la dignité à revendiquer en quelque sorte. Aura-t-il la force de se battre et de contourner la fatalité ?
Le troisième et dernier acte occupe seulement quelques pages à la fin de la BD. Une histoire d’oiseau moqueur à la parole rédemptrice. Vous en dire davantage lèverait le voile sur un scénario ficelé au cordeau. De là à dire que tout est écrit, il n’y aurait qu’un pas.
La vie, pourtant, sait réserver des surprises. Ici-même et au-delà…
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Du Charme du Parking à Étages
de Marino Neri
Traduit de l’italien par Laurent Lombard
Ici Même Éditions – 26 septembre 2019
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Image à la une : Du Charme du Parking à Étages / Marino Neri / Ici Même Éditions