[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]P[/mks_dropcap]our ce petit livre paru chez Paulsen, Caryl Férey délaisse le polar et écrit le récit d’un voyage.
Les vacances de Noël approchent, vous imaginez une destination de rêve, sous le soleil et avec les cocktails qui vont bien ? Oubliez tout cela, vous risqueriez de vous ennuyer. Caryl Férey vous emmène à Norilsk, ses – 60°C, sa pollution et ses deux mois de nuits totales. Il y a pire que la Sibérie : le nord de la Sibérie.
Pour bien faire les choses, Férey part avec son grand copain, gentiment appelé La Bête (personnage central et qui fait en partie le charme du bouquin). Ce n’est donc pas un voyage de tout repos. Pas un voyage initiatique non plus. Férey a déjà pas mal bourlingué. Mais là, il est pris de court.
[mks_pullquote align= »left » width= »300″ size= »18″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″] « Norilsk se présentait comme la ville extrême par excellence, un pur produit de la folie humaine qui nous polluait l’atmosphère. Impossible de résister voire inutile. » [/mks_pullquote]
On pourrait croire à une histoire terrible. Mais loin de là car l’auteur voit de l’humour dans chaque situation. Et avec la Bête, les situations drolatiques sont légion ! Car s’il est une force de la nature, il est aussi complètement inadapté au monde moderne. Par exemple, le running gag du passeport qui commence en France pour continuer à Norilsk est excellent.
Ce carnet de route est rempli d’anecdotes hilarantes. Mais Férey me semble surtout être un humaniste et Norilsk est avant tout une histoire de rencontres. Rencontre avec un peuple qui souffre mais avec une telle habitude qu’il n’y fait même plus attention. Et puis, pour oublier ou mettre de côté la souffrance, il y a la vodka !
Nolrisk se lit ainsi : d’une traite. Cul sec ! À la votre !
Norilsk de Caryl Férey
Éditions Paulsen, septembre 2017