And No-one Is Listening, voilà ce que chante David Bramwell de sa voix chaude et profonde sur le splendide Land Of The Cuckoo, le premier morceau de son nouvel album Oh Sealand. On lui dirait bien que sortir un album un 07 juillet, ce n’est peut-être pas la meilleure idée du monde mais on va plutôt essayer de le réconforter et de vous convaincre de vous jeter sur cette merveille signée Oddfellow’s Casino, encore une !
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″][/mks_dropcap]Mon ami Davcom avait présenté avec son brio habituel, Oddfellow’s Casino, le groupe de David Bramwell à la sortie de l’album précédent The Water Between Us. Oh Sealand vient donc prendre la suite, toujours financé par l’entremise de Microcultures, on ne les remerciera jamais assez de permettre à de tels disques d’arriver jusqu’à nos petites oreilles.
Pour cette sixième aventure maritime, le groupe de Brighton continue de se plonger dans la pop la plus chatoyante et mélancolique , balayant un large spectre des plus fines plumes du genre, de House Of Love à Red House Painters ou encore Sophia voire The Beta Band, dans cette capacité de créer des symphonies célestes à partir de petits riens.
Le groupe joue sur les styles et les atmosphères, parfois les tempos prennent de l’ampleur, parfois la pureté de l’ensemble vous enveloppe dans un cocon, pour un voyage au plus profond de l’Angleterre de bord de mer, entre nostalgie et tristesse pour un monde qui n’est plus, emporté par la folie des hommes.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e groupe peut ainsi se lancer à l’assaut de morceaux électriques et puissants tels le sombre Children of The Rocks ou l’entêtant Panda’s Fen, qu’on aurait pu imaginer entre les mains d’un Mark Kozelek détendu ou bien encore l’impressionnant The Ghosts Of Whatling Streets renforcé par la présence inattendue d’Alan Moore, le roi de la rentrée littéraire 2017 avec la parution de son Jerusalem, ici maintes fois cité.
Ailleurs l’auditeur frissonne à l’écoute de la délicatesse de Sons And Daughters, la tristesse tout en retenue de Josephine ou bien encore l’ensorcelante ballade Swallow The Day, sans oublier l’incroyable enchaînement Mustard Fields – Danu qui tutoie les anges à les rendre verts de jalousie.
Oddfellow’s Casino maintient le cap et vole au dessus des flots pour nous offrir le plus merveilleux des voyages, vous auriez tord de ne pas embarquer !
Oh, Sealand est disponible depuis le 7 juillet chez Microcultures.