[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C'[/mks_dropcap]est lui-même qui le dit, Off World n’est pas le nouveau projet de Sandro Perri entouré de quelques guests mais la véritable rencontre entre des musiciens venus d’horizons divers et lointains.
Néanmoins, profitons de 1, ce premier album, qui doit être suivi par deux autres parties, pour nous pencher sur cet excellent et trop méconnu artiste.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]V[/mks_dropcap]éritable fer de lance du label Constellation depuis 2003, Sandro Perri est né à Toronto au Canada, guitariste, producteur, ingénieur du son, notre charmant bonhomme est un véritable touche-à-tout dans un univers musical qui s’étend du folk à l’expérimental, du post-rock à l’ambient.
Ses premiers pas débutent sous le nom de Polmo Polpo pour une serie d’EP compilée en 2002 sur Science Of Breath, pour des morceaux à la frontière de l’électro et de la techno . S’ensuivra ensuite un premier album Like Hearts Swelling qui s’enrichit de touches ambient et drone.
Il commence à utiliser son patronyme en 2006, avec l’EP Sandro Perri Plays Polmo Polpo, donnant un virage folk à son univers musical. Il continue depuis lors entre collaborations et œuvres solos, de Tiny Mirrors à Impossible Shape, son meilleur disque à aujourd’hui, fantastique petit bijou mélodique, croisement parfait entre art pop et folk à l’image d’un Lambchop ou d’un Sea And The Cake au meilleur de leurs formes.
Quelques mots également sur ces diverses participations ici ou là pour démontrer que la palette de Sandro Perri est large et ne s’encombre pas des carcans musicaux. Nous l’avons ainsi croisé, guitare en mains, auprès de Great lake Swimmers à leurs débuts ou bien encore auprès de Barzin mais on citera également des projets bien plus électroniques tels que Glissandro 70, Dot Wiggin ou Double Suicide avant de s’intéresser à ce Off World.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]a genèse de Off World date déjà de quelques années au hasard des rencontres et des enregistrements, qu’on va enfin pouvoir découvrir dans sa globalité dans les mois à venir. Ainsi, ce 1er volume a été mis en œuvre sur une session de 2 jours à Londres qui réunissait, outre Sandro Perri, quelques fameux producteurs comme Drew Brown (Blonde Redhead, Beck…), Susumu Mugai alias Zongamin ou encore MJ Silver.
On y croise aussi le talent de quelques musiciens tel le joueur de banjo Mike Smith ou le violoniste Jesse Zubot croisé chez les très bons Fond Of Tigers.
Les synthétiseurs analogiques vintage utilisés pour ces 7 morceaux qui composent 1 servent véritablement de colonne vertébrale à l’album, lui donnant une teinte retro-futuriste amplifiée par le rajout de divers instruments tels le banjo, la mandoline ou le violon. Cela donne un disque étrange et passionnant, difficilement classable, entre ambient et pop expérimentale.
Uniquement instrumentaux, les morceaux n’en gardent pas moins une très forte humanité, parfois drôles ou inquiétants , souvent tendres, parfaites petites pièces pour illustrer un vieux film muet de science-ficton. les nappes de synthés se font parfois animales sur l’étonnant Primitive Streak, première vignette de l’album ou le langoureux Wonder Farm qui le clôture.
Entre ces deux morceaux, nous nous sommes laissés bercés par les enivrants New Brain et Old Brain, envoutés par le flippant Extraction ou Coral Hatch et amusés par le court No Host.
Off World nous offre là, dès lors qu’on se laisse embarquer, une première vague fascinante, la suite n’en est que plus attendue !
Off World – 1 est disponible chez Constellation records/Differ-Ant depuis le 30 septembre
Le site de Sandro Perri – Facebook