Trois mois après la sortie de son excellent EP Mr Noah, Panda Bear vient illuminer ce début d’année avec son nouvel album, Panda Bear meets The Grim Reaper. Monsieur Noah Lennox en vacances d’Animal Collective rencontre donc la grande faucheuse et il lui en fait voir de toutes les couleurs, à l’image de cette pochette psychédélique. Accrochez cette pochette à côté du Merriweather Post Pavilion d’Animal Collective et vous gagnez un voyage gratuit chez votre ophtalmologiste.
Pour ceux qui se sont déjà délectés à l’écoute de Person Pitch ou Tomboy, ses précédents albums, Panda Bear meets The Grim Reaper trace le même sillon pop expérimental. Des samples, des basses, des synthés, Panda Bear jongle avec tout ça pour nous entrainer dans son univers dense et complexe. A la première écoute, on est un peu paumé comme un explorateur du dimanche en plein milieu de la forêt vierge. Puis, à chaque écoute, le plaisir s’intensifie, on frémit aux hurlements des chiens loups de Mr Noah, on est ébloui par la harpe du magnifique Tropic Of Cancer.
Lonely Wanderer nous rappelle également pourquoi on pense si souvent aux Beach Boys en écoutant Panda Bear, certes des Beach Boys extra-terrestres, plus piscine qu’océan, mais l’élégance pop est la même avec ce grain de folie qui va bien.
Pour finir en beauté l’album se conclut par Principle Ream, Selfish Gene et Acid Wash soit les 3 morceaux les plus immédiats, presque tubesques, des tubes à la mode Animal Collective, le sourire aux lèvres, le pied léger. Noah Lennox ne choisit pas, pop songs, experimental, peu importe, il continue à nous présenter son univers si particulier, complexe et tordu mais la lumière est toujours au bout du tunnel.
Panda Bear Meets The Grim Reaper sera disponible le 13 janvier chez Domino records
y’a un truc au niveau du traitement de la voix qui me rappelle quelque chose ou quelqu’un mais impossible de retrouver quoi, j’espérais le trouver dans ton article … tu ne vois pas ?
Pourtant grand fan de Noah Lennox, autant avec ses Animal Collective mais encore plus en solo, je n’ai pas encore écouté ce dernier-né.
« Person Pitch » ou « Tomboy », que de superbes voyages soniques inouïs !!!
Tu décris très bien les sensations déstabilisantes des premières écoutes de sa musique : « …un peu paumé…en plein milieu de la forêt vierge…. ». Et pourtant, une fois que l’on y est réellement et complètement plongé, on y retourne, encore et encore. Contrairement à beaucoup d’autres albums plus immédiats mais vite lassant, les siens tiennent très bien l’épreuve du temps ». N’est-ce pas la preuve ultime de qualité et d’attachement ???
Une de mes premières grandes découvertes 2015 à réaliser !!!
A +
Spoonfed hybrid Edouard?