[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]eux ans après l’excellent Spilt Milk sorti chez Fortuna Pop et chroniqué en ces lieux, le grand Pete Astor semble continuer à étudier l’élément liquide si on se réfère à la jolie pochette voire au splendide morceau Water Tower, un des meilleurs morceaux de One For The Ghost.
Le lait s’est donc transformé en vin et comme il le chante lui-même sur le morceau titre Raise The Glass, And Drink A Toast fort mérité au vu de l’excellence de cette nouvelle cuvée.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]I[/mks_dropcap]l faut dire qu’à 58 ans, Pete Astor ne semble avoir jamais été aussi jeune et déborde d’une jolie énergie sur ce nouveau disque, sûrement titillé par la jeune et talentueuse clique qui l’accompagne.
James Hoare, le petit génie des déjà immensément regrettés Ultimate Painting mais aussi de Proper Ornaments ou Veronica Falls est toujours de la partie comme la délicieuse Pam Berry, l’ex chanteuse de Black Tambourine et sa voix de miel.
La section rythmique est quant à elle tenue par la doublette des Wave Pictures, Franic Rozycki à la basse et Johnny Helm à la batterie. C’est loin d’être donc un hasard si le disque prend ainsi souvent une jolie couleur country folk, et le rapproche plus de Dylan que de Lou Reed.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e titre de l’album vient de l’habitude qu’a prise Pete Astor de servir deux verres quand il déguste son meilleur vin, l’un pour lui, l’autre pour les amis disparus, un hommage tout en délicatesse et malice, bien caractéristique du bonhomme.
Il se dégage ainsi une douce sérénité tout le long de ces dix chansons, Pete regarde son riche passé avec détachement mais non sans émotion, sans oublier de jeter un œil vers l’avenir, jetant un pont entre sa génération et celle des jeunots qui l’accompagnent.
Il pourrait même en remontrer à plus d’un gamin à l’écoute des dynamiques Golden Boy ou Only Child, le petit James Hoare faisant tout ce qu’il peut pour se mettre au niveau du maître, et ça marche, ça marche même très bien !
Les autres chansons sont plus douces et mélancoliques et démontrent que l’ex-Weather Prophets n’a pas perdu la main, à l’instar du splendide Tango Uniform ou le poignant Dead Fred qui clôture le disque, les larmes plein les yeux.
Pete Astor nous offre encore un très beau disque, One For The Ghost est disponible chez Tapete Records depuis le 16 février.