Rarement un titre d’album n’aura collé aussi bien à la réalité. Vers l’infini et au-delà semble être le leitmotiv délivré par la bande de l’ex Tame Impala, Nick Allbrook, leader de Pond. Fini le heavy-rock psyché à la Beard, Wives, Denim, l’album qui les aura révélé à la face du monde en 2012 après avoir sorti 3 albums restés coincés dans leur Australie natale. On entre ici de plein pied dans le train lysergique des 70’s, mâtiné d’une pincée de glam rock façon T-Rex/Bowie, la voix d’Allbrook rappelant par instants ce dernier, de folie douce d’un Flaming Lips période Yoshimi ou d’un Spiritualized au faîte de sa forme.
Au départ pas si évident à appréhender, tant l’album semble prendre des directions parfois diamétralement opposées, le risque de se trouver face à un mélange assez indigeste est présent. Heureusement, il y a un fil conducteur, un dénominateur commun à tous les morceaux : les claviers, omniprésents. En nappes cosmiques la majeure partie du temps. L’esthétique 80’s est parfois présente, à l’instar du single Elvis’ Flaming Star.
Plus surprenante, la base Funk d’Outside Is The Right Side, assez jouissive, qui rappelle encore le Bowie période Young Americans qui aurait rencontré MGMT lors de croisements spatio-temporels. Sitting Up On A Crane aurait pu être sorti tout droit du cerveau de Damon Albarn, tandis que le morceau éponyme clôture l’album d’une manière plutôt progressive.
Ce disque de bonne facture aurait pu être la bande son idéale du Mars Attack de Tim Burton.
Parution le 26 janvier chez Modular Recordings – Caroline.