[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]E[/mks_dropcap]n 2013, les éditions Ypsilon se sont lancées dans la publication en français de l’intégrale des œuvres de la poétesse argentine Alejandra Pizarnik. Une entreprise ambitieuse destinée à donner à la poésie de Pizarnik sa juste place en France. Douze livres sont déjà parus dans une très belle édition à la couverture lilas, recueils agrémentés de nombreux inédits, d’extraits de correspondance et de préfaces et postfaces éclairantes. Il nous semblait nécessaire de revenir sur cette entreprise éditoriale en compagnie de l’éditrice Isabella Checcaglini et de l’un des deux traducteurs y ayant participé: Etienne Dobenesque. Ana Becciu, amie de Pizarnik et éditrice en langue espagnole de ses œuvres originales aurait du se joindre à nous, mais les événements l’ont retenue hors de France.
La rencontre sera agrémentée de nombreuses lectures effectuées par Sophie Quetteville.
On profitera de la rencontre pour réaliser un petit guide de lecture pour les Addicts qui souhaiteraient découvrir la poétesse.
Alejandra Pizarnik est née près de Buenos Aires le 29 avril 1936, à Avellaneda, dans une famille d’immigrants juifs de Galicie, arrivée en Argentine en 1934. Elle fait ses études sans vraiment trouver sa voie : de la faculté de Philosophie à celle des Lettres, de la faculté de journalisme à l’atelier de peinture de Juan Batlle Planas. Elle ne veut, elle ne peut qu’écrire. À 19 ans, elle publie son premier recueil de poèmes. Reconnue, admirée, amie de Jorge Luis Borges, Silvina Ocampo, Bioy Casares, Olga Orozco, elle mène une vie littéraire et sociale intense, mais entrecoupée de hauts et de bas, et collabore à la fameuse revue SUR de Victoria Ocampo.
Entre 1960 et 1964, elle vit à Paris où elle est pigiste pour un journal espagnol et écrit dans plusieurs journaux et revues. Elle se lie d’amitié avec André Pieyre de Mandiargues, Octavio Paz, Julio Cortazar, Yves Bonnefoy, Henri Michaux… Elle traduit ses écrivains préférés : Artaud, Michaux, André Pieyre de Mandiargues, Breton, Éluard… Rentrée à Buenos Aires, sa vie se déroule entre les quatre murs de son petit appartement et les rues de la ville. Elle publie alors ses ouvrages les plus importants. En 1968, elle obtient une bourse Guggenheim et fait un bref séjour à New York. Après deux tentatives de suicide en 1970 et 1972 et un séjour à l’hôpital psychiatrique Pirovano de Buenos Aires, elle se donne la mort le 25 septembre 1972.
RENCONTRE/LECTURE autour de l’œuvre d’ALEJANDRA PIZARNIK
Samedi 21 novembre 2015 à 15 heures – entrée libre
Halle Saint Pierre – auditorium, 2, rue Ronsard, 75018 PARIS
Présentation de l’œuvre d’Alejandra Pizarnik publiée aux éditions Ypsilon, avec :
Étienne Dobenesque, traducteur
Isabella Checcaglini, éditrice
LECTURES
par Sophie Quetteville et Julien Delorme.
Rencontre animée par Julien Delorme.
Réservation conseillée au : 01 42 58 72 89
Le site de la Halle Saint-Pierre, où se déroulera l’événement
La page rassemblant les publications d’Alejandra Pizarnik sur le site d’Ypsilon
Les éditions Ypsilon publient depuis 2013 l’intégrale des écrits d’Alejandra Pizarnik, retour sur l’œuvre viscérale d’une poétesse méconnue.