Un été, des vacances à la campagne chez un papi. Les parents ? Absents. Charles a dix ans aujourd’hui et cette journée lui réserve de belles surprises et un drame aussi.
Tout commence en poésie :
« Charles fait durer le plaisir. il n’a plus sommeil, mais il reste encore un peu au lit à observer les petites poussières qui se croisent dans le rayon de soleil. »
─ Ronan Badel, Le jour le plus long
Dans tout l’album ces phrases, belles et douces, seront accompagnés de peintures aux couleurs naturelles.
À la fois cow-boy ou explorateur, Charles passe sa journée à jouer. Tout est bon, tout est prétexte et l’on se prend à se souvenir de nos jeux d’enfance, en vacances mais coincé dans un appartement parce que papa travaille tout le temps et qu’on n’a pas le temps de partir.
En cette journée d’anniversaire, Papi a offert à Charles un lance-pierre et Charles se transforme Jimmy Beauregard, le plus grand tireur du monde. Pourtant, il rate à tous les coups sa cible, sauf lorsqu’il vise un arbre et tue malencontreusement un pauvre petit oiseau.
L’histoire prend une tonalité différente. Même les dessins et les couleurs se font plus graves.
À partir de là, Charles se mue en dessinateur. Il dessine des oiseaux et la rédemption viendra de là. L’acceptation également.
Ronan Badel, bien connu des lecteurs des éditions Sarbacane, nous propose ici une très belle histoire, poétique et triste à la fois. Une prise de conscience d’un petit garçon qui grandit alors d’un coup et une petite partie fantastique à laquelle on a forcément envie de croire tant on a été charmé par les peintures et le texte de ce très bel album.