Troisième projet du multi-instrumentiste Ripley Johnson après Wooden Shjips et Moon Duo, The Rose City Band explore le versant plus country de la musique populaire américaine en lieu et place d’un rock psychédélique et hypnotique qui caractérisait ses autres projets, qui doivent autant à Alan Vega qu’à Roky Erickson.
The Rose City Band, c’est surtout un hommage appuyé au Laurel Canyon du début des 70’s qui aurait télescopé le Dead au détour d’un croisement californien.
Ripley Johnson ne s’est pas aventuré dans l’inconnu en formant le groupe au tournant des années 20. En plus de sa compagne Sanae Yamada, qui joue ici un rôle plus en retrait, John Jeffrey, le batteur de Moon Duo, est aussi de la partie. S’ajoute à cela Barry Walker à la Pedal Steel et Paul Hasenberg aux claviers, deux musiciens locaux de Portland, ville où est basé le groupe.

The Rose City Band, c’est surtout un hommage appuyé au Laurel Canyon du début des 70s qui aurait télescopé le Dead au détour d’un croisement californien
Sol Y Sombra est un disque subtil à plus d’un titre, peu importe la manière de l’aborder, car aucune facette ne prend le pas sur une autre. Le psychédélisme y est aussi léger que l’air, la Pedal Steel ne nous renvoie pas en Alabama et le chant éthéré de Ripley Johnson s’intègre parfaitement parfaitement à l’ambiance générale.
Un titre sort un peu du lot, La Mesa, court instrumental au groove funky/discoïde qui nous rappelle le temps des discothèques, où les filles avaient des brushing impeccables, les garçons des chemises ouvertes serties dans des pantalons pattes d’éléphants.
Sol Y Sombra ne déroge aux règles émises par ses prédécesseurs. On navigue dans les mêmes eaux, la qualité est toujours au rendez-vous.
Que demander de plus ?

The Rose City Band · Sol Y Sombra
Thrill Jockey – 24 janvier 2025