[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]’est par un coup de téléphone dont le héros n’est pas le destinataire que commence cette Suite Vénitienne.
On se croirait chez Paul Auster avec sa Trilogie New-Yorkaise mais ici, Francesco Soria entend une conversation entre deux amants. Conversation quasi désespérée qui va tellement l’intriguer que ce compositeur de musique de films va se lancer à la poursuite de la femme dont il a bu les paroles. Il mène une enquête presque policière dans les rues de Venise et sur ses ponts. Il croise d’anciennes conquêtes, d’anciens amis. Il pense identifier l’inconnue du la conversation téléphonique et décide d’une filature, mais le meurtre d’un homme de la jet-set de Venise fait tout basculer.
Notre héros soupçonne que cet homme était l’amant et que la femme l’a tué. Que va-t-il faire ? L’aider ? La dénoncer ?
À partir de ce postulat, Alberto Ongaro brode un magnifique roman mi-policier, mi-philosophique avec une teinte de culture musicale et cinématographique. Hommage à Hitchcock à coup sûr.
Jeux de dupes, sentiments amoureux qui se développent tout doucement et rebondissements nombreux font le sel de ce roman qui nous laisse à la fois un goût amer en bouche et une furieuse envie de visiter la ville de cet auteur italien malheureusement décédé en 2018.
Suite Vénitienne d’Alberto Ongaro traduit de l’italien par Jean-Luc Nardone et Jacqueline Malherbe-Galy
éditions Anacharsis – avril 2018