The Acid, cela pourrait sonner comme un groupe hardcore ou encore une électro effrayante. Il n’en est rien. The Acid s’avère être une drogue douce poétique à consommer sans modération.
The Acid a dévoilé son album, Liminal, une drogue douce qui vous a peut être déjà fait chavirer. Projet mené par les 3 producteurs Ry X, Steve Nalepa et Adam Freeland. Jusqu’au mois de juin ils ont laissé planer le doute sur leur formation. Leur musique ils l’avaient déjà révélée à travers de premiers titres tels que Basic instinct dès le mois de Février :
Le titre s’étant répandue à vitesse grand V sur la toile, le mystère s’installa sur la composition de ce groupe inconnu de tous.
Enfin, ils décident de laisser filtrer leur identité au grand jour et quelle ne fut pas la surprise de retrouver 3 maîtres de la production contemporaine réunis dans un seul et unique projet. Petit rappel, Ry X n’est autre qu’un des deux fragments de Howling découvert avec, entre autres, le titre Shortline.
Le second, Steve Nalepa, professeur de technologie musicale dans un conservatoire de musique universitaire de la Côte Ouest, collaborateur direct du producteur Adam Freeland ou encore de The Weeknd ou Drake. Il est aussi éditeur d’une maison d’édition, Dilettante Press, qu’il a lui même fondée et dédiée à des livres d’art primés qui s’attachent à questionner les idées traditionnelles érigées sur le culture.
Et, le troisième Adam Freeland, producteur et DJ, patron du label de Brighton Marine Parade Records dont le but principal et unique a toujours été de hisser ses créations à un niveau de production provocateur et bouleversant les idées reçues. L’une de ses playlists de remix est en écoute sur Soundcloud ici : Adam Freeland Playmix.
Vous l’aurez compris, ces trois comparses ne se sont pas réunis pour rien. Leur but premier était de faire de la musique ensemble et la partager. Ils ne voulaient pas qu’elle soit apprécié pour leurs noms mais pour ce qu’elle est. Comment a eu lieu la rencontre ? Le Hasard comme toujours ! Parfois l’ont dit que le hasard est une histoire dont on ne connait pas la fin. Aujourd’hui, la fin est la plus moderne qu’il soit donné d’être à un projet d’électro pop atmosphérique. La cohérence du propos et de la musique est magnétique.
Le chant de Ry X donne ce supplément d’âme nécessaire à la production qui, seule, serait limité à des rythmiques entêtantes et transcendantes. Mais ce supplément d’âme mêlé à ces compositions enivrantes créent un genre nouveau de post-dubstep renouvelant les efforts perdus d’un James Blake tombé dans les affres de la facilité. Les trois protagonistes ont su ajouter à leur création pointilleuse une touche de housy électrisante. Cette forme impulse une liberté, un renouveau, une envie de vivre et de briser les chaînes qui nous condamnent et nous enferment dans des carcans traditionnels. Et c’est avec un titre comme Creeper que nos viscères se déchirent petit à petit par des beats réactionnels poussant à crier notre rage et parvenir au fantasme divinatoire que serait la liberté suprême !
Après l’écoute de cet album que l’on a essayé de catégoriser dans un « genre » il s’impose une chose irrévocable : The Acid est passé à la version R’NB 2.0 en mélangeant ces fameux sons post dubstep à leurs expériences de production personnelles. Ils font partie de ces avant-gardistes de la musique comme a pu l’être Leila avec l’album Courtesy of Choice en 2000.
The Acid est organique, ouateux et sibyllin. Ils ont ce don d’anéantir les doutes et de vous convaincre que leur (votre) instinct est le bon et que seul ce dernier doit vous guider.
En écoute intégrale sur Soundcloud :
Encore merci pour cette découverte !.