Petit retour en arrière, en 2011 plus exactement. A cette époque, il semble qu’une large reconnaissance, voire une tentative de réhabilitation soit accordée à Fleetwood Mac. Bon nombre de groupes contemporains qui comptent un tant soi-peu s’en sont revendiqués, Tame Impala et Fleet Foxes en tête, et quelques hommages ont fleuri ici et là, notamment sous formes de disques tribute et autres bouquins biographiques.
Fin 2011, c’est aussi le moment choisi par The Amazing, groupe Suédois originaire de Stockholm, pour sortir son deuxième album, Gentle Stream, qui est à lui tout seul un hommage au groupe de Mick Fleetwood et John McVie. Hommage, oui, mais expurgé de tous les relents FM qui caractérise généralement le groupe Anglais. L’autre impression dominante, c’est que The Amazing semblait être resté calé entre le Wooden Ships de CSN et le Cowgirl In The Sand de Neil Young. Comme référence, on a déjà vu pire, et l’album reçu un très bon accueil général, assez mérité il faut le dire.
Retour en ce mois de février 2015, à l’heure du troisième album intitulé Picture You. Le groupe a mûri. Il a ajouté un peu de diversité dans son Soft Rock. On retrouve certes certaines ambiances communes avec son prédécesseur, mais les compositions semblent plus abouties, tout en n’évitant parfois pas un opportunisme psyché qui colle bien à notre époque.
L’album débute par Broken, morceau au riff de guitare à la reverb rappelant le Tame Impala D’Innerspeaker. Picture You, premier extrait de l’album, marche sur les chemins empruntés par Midlake lorsque Tim Smith en était encore le leader.
Safe Island se la joue Psyché-Shoegaze tandis que Fryshusfunk mixe une espèce de rythme funky glacial, de chœurs soul fantomatiques et réinvente le Floyd 70’s par son final épique s’étirant sur plus de 5 minutes. La Dream Pop s’invite aussi au festin (Keep It Going, Circles) tandis que l’album se clôt sur le joli Winter Dress.
L’album est assez long, 64 minutes, ce qui devient assez rare de nos jours.
En conclusion, The Amazing n’a vraisemblablement pas inventé le fil à couper l’eau chaude, mais en artisans méticuleux, ils nous offrent un bon disque qui fera des adeptes.
Sortie le 16 février chez les Américains de Partisan Records.
Hello Dav’
Oui pareil j’ai un peu halluciné lors de l’orage floydien de Fryshusfunk ! 😉