[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]a nouvelle tournée de THE CURE a commencé aux États-Unis par un premier show le 10 mai dernier à La Nouvelle Orléans, date fébrilement attendue par tous les fans pour savoir ce que contiendrait la setlist qui donnerait le ton de cette nouvelle tournée qui se clôturera le 3 décembre à Londres. Le groupe de Robert Smith a fait 35 dates jusqu’à présent sur l’Amérique du Nord (USA & Canada) en mai, juin & juillet, 6 dates en Australie & Nouvelle Zélande en juillet. Revenons pour le plaisir sur les titres joués…
Pendant qu’en France au mois de mai le pavé bouillonnait de Nuits Debout et de manifestations contre la Loi El Khomri c’est sur le Net que les curistes pouvaient découvrir les premières setlists, impatient d’y être pour la partie européenne de ce tour du monde qui viendra visiter 17 pays du vieux continent pour l’automne prochain.
Avec THE CURE je retrouve pour quelques temps l’adolescent de quinze ans qui est en moi, espérant des titres particuliers, rêvant à l’impossible.
Pour le premier soir à la Nouvelle Orléans donc, 28 titres ont été joués dont quelques perles comme All I Want première performance depuis 1987(!), A letter to Elise pas jouée depuis 2008 et en rappel les titres des albums Seventeen Seconds dont le sublime At Night non exécuté en live depuis 2011. Bonne surprise aussi de voir Burn (extrait de la B.O. du film The Crow) au 3ème rappel, ils l’avaient joué uniquement en live ici-même au Voodoo Festival en novembre 2013.
Enfin, la sensation est de taille avec deux titres inédits : Step Into The Light une belle ballade, et surtout It Can Never Be The Same qui clôture le concert, chanson magnifique où les musiciens semblent inspirés plus que jamais et qui est au même niveau que les trop rares Bare ou Faith (pour ne pas parler de Please Come Home ou A Boy I Never knew, toujours en attente d’enregistrement studio définitif).
À noter que Robert arbore une guitare sur laquelle est marqué ce titre « It Can Never Be The Same » quand il joue sur ce même morceau… Brillant, sombre et bouleversant, leur meilleur depuis au moins 15 ans et qui me fout littéralement la chair de poule. En essayant d’écouter plus attentivement les paroles, je pense à la perte de quelqu’un, et au détour des vidéos dénichées sur le Net, stupéfaction de voir Robert laisser ses larmes couler sans essayer de les cacher sur scène, et en cherchant un peu sur les sites de fan j’apprends qu’il a perdu sa mère il y a quelques mois… Tristesse.
Pour la 2ème date au même endroit, THE CURE propose un show radicalement différent avec 29 titres dont six seulement ont été joués la veille ! Ce qui donne d’emblée de jeu le ton de cette tournée : les rumeurs annoncent qu’ils tourneraient avec près de 130 titres ce qui serait un record. Le set commence par les trois premiers morceaux (de choix) de l’album Disintegration. Last Dance suivra un peu plus tard, première performance depuis 2002, ou Screw première performance depuis 1985 et surtout THE CURE rend un rêve possible pour les fans comme moi en ressortant des cartons This Twilight Garden face B de High joué pour la première fois en live! Il y aura aussi Us or them pas ressorti es tiroirs depuis 2008, et le doublé Prayers For Rain/Disintegration, album à l’honneur ce soir avec neuf titres puisqu’il y aura aussi The Same Deep Water As You en rappel seul. Étonnant que Boys Don’t Cry soit joué en ultime rappel après le nouveau morceau It Can Never Be The Same qui était parfait pour clore un concert, peut-être que Robert voulait finir sur une note plus joyeuse que la nuit précédente.
La tournée ne fait que commencer et ces deux premiers soirs tellement différents laissaient espérer de belles surprises. Il y en a eu pour les fans avides de raretés.
Je vous renvoie au très bon site Cure Concerts qui référence toutes les titres joués sur scène pour chaque soir.
Les premiers morceaux joués alternent donc entre Open, Plainsong, Out of this world ou Shake Dog Shake, et même Pictures of you un soir; pour ma part je rêve de All Cats are grey en ouverture…
Robert Smith a fouillé dans les archives : il remet au goût du jour l’album Bloodflowers, tout comme d’autres morceaux rarement interprétés en live ces dernières années : les trop rares The Snakepit ou If Only Tonight We Could Sleep, et le sublime The Drowning Man, des chansons qui devraient être à mon sens un pilier en live de THE CURE… Dans les rappels, à noter l’énorme surprise avec The Exploding Boy joué pour la première fois depuis 1985(!) superbe face B très emblématique du son pop de CURE période The Head On The Door; ainsi que de 2 Late autre face B période Disintegration ce coup-ci.
Quand on regarde la totalité des soirs de juin ou juillet, il y a moins de surprises, dans l’ensemble sauf quelques soirs avec des morceaux plus sombres et torturés, il y a beaucoup de singles qui se mélangent de façon plus ou moins hasardeuse, et les deux derniers rappels ne contiennent que ça, contrairement au premier concert par exemple. Le show paraît rôdé, mais on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre avec Robert Smith; car soudain il y a le retour de A Strange Day ou Cold, et même le dantesque Pornography joué deux fois (!) idéalement avant le morceau It Can Never Be The Same.
Après une pause pendant le mois d’août, THE CURE revient en septembre pour une date unique, c’était le samedi 10 au Bestival sur l’île de Wight. Une setlist très calibrée festival avec quasiment que des singles, un peu décevant pour les fans comme moi et de nombreux autres qui aiment aussi les morceaux plus planants et sombres du groupe.
À partir du 7 octobre la tournée reprend en Europe du Nord avec 36 dates dont 3 dates en France les 15 novembre à Paris, 17 novembre à Lyon, 18 novembre à Montpellier. Ils seront accompagnés cette fois-ci encore en première partie par les écossais de This Twilight Sad.
Nous ne manquerons de vous en reparler avec des live report, il y en a plusieurs parmi nous dans les chroniqueurs totalement addict !
avec Robert Smith (voice/guitar),
Simon Gallup (bass),
Jason Cooper (drums),
Roger O’Donnell (keys)
and Reeves Gabrels (guitar).