[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]N[/mks_dropcap]ous évacuerons rapidement les inévitables comparaisons en disant tout simplement que Papa Forster peut être très fier de son rejeton. Le deuxième album de The Goon Sax est en effet un petit bijou de jangle pop comme on sait si bien en façonner de l’autre côté de la terre.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e trio The Goon Sax se compose en effet de James Harrison, Louis Forster and Riley Jones et nous vient de Brisbane.
Louis est donc le fils de Robert Forster des Go-Betweens, voix profonde et grave, guitares sautillantes, mélodie claire…la parenté est évidente et assez fascinante.
Nous les avions découverts en 2016, alors qu’ils avaient à peine 17 ans, pour un très enthousiasmant premier album intitulé Up To Anything aussi frais que les premiers Pastels, manifeste désabusé et up tempo d’une adolescence australe.
Deux ans plus tard, nous les retrouvons donc pour We’Re Not Talking, un nouvel album qui marque un nouveau pas en avant, plus mature bien sur mais sans perdre la fraîcheur des débuts, heureusement d’ailleurs, vu leur âge !
Pour ce difficile passage au second album, le trio a fait appel à James Cecil et Cameron Bird d’Architecture In Helsinki, histoire de se donner quelques couleurs plus pop et aérienne et ouvrir en grand les portes du garage.
Les guitares, toujours aussi belles acceptent la présence ici ou là d’un violon ou d’une trompette, alors que Riley Jones, et sa petite batterie, s’affirme de plus en plus, nous offrant même sa jolie voix sur les très doux et très beau Strange Light.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]C[/mks_dropcap]e n’est pas la joie de grandir : solitude, avenir plein d’incertitudes, I’m Lost chantent-ils tous en cœur un rien désabusés sur le splendide Love Lost.
Manque de pognon, aussi sur le tout aussi génial Losing Myself et son charmant petit synthé: Looking At My Bank Account And I’m Feeling Lonely Cuz I’ve Got No Money, on apprendra plus tard dans cette même chanson que la téloche est cassée, oui, décidément chienne de vie !
Quelques chansons fileraient même le bourdon dès lors que les guitares n’invitent plus à la gigue tel Somewhere In Between, Now You Pretend ou We Can’t Win, à mettre d’urgence de côté pour nos futures ruptures amoureuses.
Néanmoins, tu sors de l’écoute de ce très court album, enthousiaste, la banane jusqu’aux oreilles, les pieds en feu, emporté ce son de guitares que tu aimes tant.
De l’impeccable introduction Make Time 4 Love jusqu’au bien nommé Till The End, peut-être la plus Go-Betweens du lot, The Goon Sax nous électrise et nous charme.
A l’instar des tout aussi jeunes Lemon Twigs mais dans un autre genre musical, The Goon Sax plonge avec gourmandise dans la grande histoire de la pop mais sans perdre l’essentiel, à savoir écrire des chansons qu’on écoutera aussi bien hier que demain.
The Goon Sax seront en tournée française, en octobre, le 09 à Toulouse, le 11 à Nantes et le 12 à Paris au Point Éphémère.
The Goon Sax – We’re Not Talking, dont on n’a pas fini d’en parler,
disponible le 14 septembre chez Wichita Recordings/PIAS FRANCE