[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#c73854″]R[/mks_dropcap]emontons un peu le temps. Au tout début de 2018 exactement. Le communiqué tombe et la sentence est immédiate : James Hoare et Jack Cooper ne travaillerons plus ensemble. C’est donc la fin d’Ultimate Painting et, double peine, l’album UP! qui devait sortir en avril de cette même année, ne paraîtra donc pas.
Le coup est rude car le duo avait réussi le tour de force de donner dans la nostalgie sans jamais tomber dans le piège de la béatification.
Si on ne sait pas trop de quoi l’avenir musical de Jack Cooper sera fait, on se réjouit de la sortie imminente du nouvel album de The Proper Ornaments, intitulé 6 Lenins. Après tout, la distance qui sépare The Proper Ornaments et Ultimate Painting est relativement courte.
Toujours fruit de l’association entre James Hoare et de Max Oscarnold (Toy), le groupe reste dans les sentiers qu’ils ont eux-mêmes balisés par le passé, c’est à dire une filiation qui va du Velvet Underground aux Beatles en passant par The Jesus And Mary Chain ou encore The House Of Love, le tout sur fond d’arpèges joliment ciselés.
6 Lenins est un disque assez apaisé, qui fait la part belle aux ballades crépusculaires, sur lequel à peine deux titres, Crepuscular Child et In The Garden, viennent bousculer l’ensemble en énergisant un peu le propos.
Vous l’aurez donc compris, il ne s’agit ici aucunement d’une débauche de moyens frisant l’indigestion sonore qui nous est proposé, mais plutôt un disque somme toute minimaliste et artisanal, où la qualité est inversement proportionnelle à la quantité. Et c’est tant mieux. L’album semble avoir été écrit en prévision d’écoutes dans la douce torpeur de l’été qui s’annonce.
À consommer sans modération.