[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]epuis leur apparition sous le patronyme Thee Oh Sees en 2007, pas une année ne s’est écoulée sans qu’une sortie discographique ne voie le jour. Le personnel change, mais John Dwyer tient bon la barre. A Weird Exits est le onzième album du groupe en huit ans.
Au sein de cette discographie pléthorique mais tout de même un brin monolithique, on notera quand même quelques changements. Tout d’abord en ce qui concerne la configuration du groupe puisqu’il évolue maintenant avec deux batteurs de concert, soit comprendre qu’ils jouent les mêmes plans de manière simultanée. Le résultat est puissant, d’autant plus que le mix se focalise sur cette particularité. C’est un parti pris assez réussi même si on est en droit de se demander à quoi cette double rythmique sert réellement ici.
Ensuite, le groupe incorpore dans son Garage-Rock de plus en plus d’atmosphères Kraut aux sonorités électroniques, comme sur l’instrumental Jammed Entrance ou l’atmosphérique Crawl Out From The Fall Out. Pour le reste, la recette ne varie pas d’un iota. Les guitares glissent, John Dwyer hulule.
A l’instar du projet A Damaged Bug de son leader, l’impression d’un album misant plus sur les ambiances que sur le format chanson est présente, sans que tout cela ne change réellement la donne. Les fans seront ravis, les non-initiés peuvent prendre ce disque comme porte d’entrée sans problème, et les autres continueront leur chemin comme si de rien n’était.
Thee Oh Sees, A Weird Exits, chez Castle Face Records depuis le 12 août.