Bientôt 30 ans, canadien, une coupe de cheveux improbable: que peut bien nous vouloir cette grande tige de plus de 2 mètres ? Il suffit de poser son premier album Goon sur la platine pour comprendre : Tobias Jesso Jr. nous veut du bien.
C’est le piano que l’on remarque en premier, omniprésent. Il donne à lui seul sa couleur et son unité à l’album. On est ici chez Elton John, Ben Folds, Randy Newman, là où le songwriting compte plus que tout. Chaque écoute de Goon révèle ses addictions, ses refrains à fredonner, mais aussi ses abîmes. Car, si l’emballage est classique, sans aspérité, les textes sont assez personnels. On pense parfois au type qui viendrait s’assoir au piano dans un bar et qui chanterait ses frustrations et sa tristesse sans s’appesantir, juste pour se délester un peu du poids des choses.
Hollywood
« and i pray, God help me, i’ve done the best i could
but i think i’m gonna die in Hollywood »
Without you
« i can hardly breathe without you
there is no future i want to see without you »
Le titre de l’album le définit comme un crétin, un imbécile. Mais quel idiot aurait pu, dès son premier album, viser aussi juste, droit au cœur ?
Album Goon disponible chez True Panther
En concert le 12 Mai à la Gaité Lyrique à Paris