[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]V[/mks_dropcap]oici un conte pas traditionnel du tout. Enfin du moins dans la forme, celle qu’a modelé Bethan Woolvin. Déjà, point d’ouverture avec l’immanquable « Il était une fois » (Charles Perrault doit se retourner dans sa tombe) et surtout, point de morale (ce qui constitue le point d’orgue de tout conte qui se respecte).
Le Chaperon de l’autrice est bien vêtue de rouge, comme il se doit, et va également porter un gâteau à sa grand-mère, laquelle est malade et habite, bien entendu, de l’autre côté de la forêt. Bien sûr, il y a un loup. Un grand méchant loup, avec des grandes oreilles, des grands yeux, et des grandes dents. Mais… à la différence du conte de Perrault, l’animal est d’une bêtise incommensurable, et le Chaperon rouge est une enfant très rusée, dégourdie, autonome. Elle n’a besoin ni de l’intrépide chasseur, ni de qui que ce soit. On est bien loin de la blondinette naïve aux cheveux bouclés. Le loup l’apprendra à ses dépens !
Chaperon rouge, version Bethan Woolvin revisite l’histoire traditionnelle, avec un humour infini. Portée par un graphisme résolument moderne et attractif, ainsi que par un ton qui ne l’est pas moins, cet album est un indispensable de tout enfant du XXIe siècle !
Chaperon rouge de Bethan Woollvin traduit par Catherine Biros,
Albin Michel Jeunesse, mars 2018
Pas de chance pour le loup !