[box type= »shadow » align= »aligncenter » class= » » width= »700″]Tous les lundis, nous vous proposons des suggestions de lecture parmi les romans qui sortent en librairie cette semaine. Un format court, informatif, complémentaire de nos autres rubriques littéraires : de quoi aiguiser votre curiosité et vous donner envie de découvrir encore plus de littératures d’ici et d’ailleurs. Pour cette nouvelle rubrique, les présentations sont basées sur les informations communiquées par les éditeurs.[/box]
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📆 La quinzaine du 24 mai au 7 juin chez votre libraire 📆
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Le Renvers de Robert Alexis
Paru chez Quidam éditeur
« On n’est pas fait pour le monde commun, composé pour les paresseux, les peureux, gens morts dès la naissance, des larves dans la vase des temps, pauvres pensées ! plaisirs de quelques minutes, une corde de rappel tressée par la raison, un harnais de sécurité, des chiffres, des arguments, des discours, des justifications, des prétextes, éternelle mise à distance de l’être sous l’impossible. Je ne veux pas, je ne veux plus être à distance de l’impossible et de l’horreur. Je file droit vers eux. On y fera une pêche miraculeuse. On y gagnera une autre vie, une âme neuve. » Des personnages aux instants de leur vie où tout se joue, quand on ne se résout plus à être ce que l’on était, quand on prend le risque, peut-être fatal, d’un pas de côté. Autant d’expériences fortes dont on ne revient pas. Étonnement et sidération qui marquent une seconde naissance. L’entrée dans le monde quand on n’était, avant, qu’en sa périphérie : Le Renvers.
Romancier et nouvelliste, Robert Alexis n’en finit pas de multiplier les figures d’une personnalité ambiguë, plurielle, autant de facettes qui empêchent de le catégoriser. Son œuvre est l’exact reflet d’un renouvellement sans fin.
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Nourrir la bête de Al Alvarez, traduit de l’anglais par Anatole Pons-Reumaux
Paru aux éditions Métailié
Durant presque trente ans, Mo Anthoine a grimpé les sommets mythiques du monde entier – des Alpes à l’Everest, de l’Argentine à l’Écosse –, mais n’a jamais voulu devenir professionnel : pour lui, boire des pintes avec ses potes était plus important que faire la une des journaux. Avec lui nous découvrons un adolescent parti de chez lui en stop vers la Nouvelle-Zélande avec seulement 12 £ en poche, un grimpeur chevronné participant aux expéditions les plus difficiles, un type qui a été la doublure de Sylvester Stallone dans Rambo III et un homme qui sent et qui décrit l’escalade comme « l’art de jouer aux échecs avec son propre corps ».
Al Alvarez, écrivain et poète admiré par des auteurs comme Philip Roth, Sylvia Plath, John Le Carré et J. M. Coetzee, et grimpeur lui-même, nous livre ici les coulisses et le vertige des grandes et petites expéditions – dont certaines dignes d’un blockbuster –, tout en nous montrant comment les grands aventuriers cherchent leurs limites, mentales et physiques, en s’appliquant à «nourrir la bête».
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Quai numéro 7 de Louise Doughty, traduit de l’anglais par Élodie Leplat
Paru chez Christian Bourgois éditeur
Il est quatre heures du matin dans la gare de Peterborough. Un renard solitaire trottine sur les rails, un agent de sécurité surveille sommairement la télévision en circuit fermé. Le silence est parfois rompu par le lent crissement d’un train de marchandises. Personne ne remarque quand un homme entre dans la gare, et se dirige vers le quai numéro 7 désert. Personne, sauf Lisa Evans, et celle-ci est morte. Elle est décédée dix-huit mois plus tôt, au même endroit, dans des circonstances mystérieuses. Lorsqu’il saute, elle décide de comprendre ce qui a poussé cet inconnu à commettre l’irréparable, tout en essayant de se souvenir de sa propre histoire .A travers le récit de Lisa, Louise Doughty brosse le portrait virulent d’une relation toxique et de ses conséquences sur une héroïne plus surnaturelle que nature.
Louise Doughty est l’autrice de sept romans, dont Une femme sous influence, traduit dans plus de 20 langues (Belfond, 2014) et adapté en série télévisée par la BBC, diffusée sur Arte. Elle est aussi critique culturelle et travaille pour la BBC. Quai numéro 7 est son premier roman traduit chez Christian Bourgois éditeur.
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Le Nageur d’Aral de Louis Grall
Paru à la Manufacture de livres
« Peut-être as-tu gardé souvenir de cet homme qui à soixante-dix sept ans s’était noyé en plongée ? Viens au monastère passer quelques jours, il me faut te raconter son histoire. Il te sera difficile d’y croire, mais sache qu’elle est parfaitement vraie. C’est à moi qu’il revient de te révéler des faits qui datent de plus de cinquante ans. Des faits que nous avons couverts d’un silence absolu jusqu’à présent.«
Le destinataire de ce message rejoint le monastère de Landevennec où lui sera conté le destin d’un mystérieux étranger, hébergé là au nom de cette règle millénaire qu’est le droit d’asile. Ce roman est son histoire, retranscrite dans une langue d’une poésie brute, mélopée intimiste faisant écho au chant de la nature.
Né à Brest, Louis Grall a passé quasiment toute sa vie dans sa ville natale. Il a publié en breton et en français dans diverses revues de poésie ou chez des éditeurs régionaux des courts récits, contes et novellas. Le Nageur d’Aral est son premier roman à la Manufacture de livres.
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Clark de Anouk Langaney
Paru chez L’Atalante, collection « Fusion »
Ce roman noir et grinçant, drôle et effrayant, est une lettre d’une mère à sa fille. Pour quel projet fou cette femme indépendante a-t-elle bouleversé la vie de ses trois enfants et pourquoi a-t-elle voulu faire de l’un d’eux un super-héros ? Nous, lectrices et lecteurs, n’avons qu’une seule version des faits, celle de la mère et jamais nous n’aurons la réponse de ses enfants. L’autrice, en nous mettant habilement dans la position de la fille qui reçoit la lettre, tandis que la mère revient sur la fabrication du « monstre », nous oblige à nous interroger. Qui est le véritable monstre de cette histoire ? Cette femme est-elle une si bonne mère ? N’est-elle pas plutôt manipulatrice ou folle ? Ironique, humoristique, glaçant, dramatique et tout en tension, ce roman épistolaire pose aussi des questions actuelles et intemporelles sur la maternité, le rôle de la femme et l’écoterrorisme. En ligne de mire, le monde que nous laissons à nos enfants.
Anouk Langaney vit à Ajaccio et enseigne la littérature à l’université de Corse. On lui doit Même pas morte, Cannibal Tour et le roman jeunesse Le Temps des hordes.
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Les Gagneuses de Claire Raphaël
Paru chez le Rouergue
Une prostituée est retrouvée morte dans un petit parc public. Son assassin n’a pas laissé de traces. Mais la même arme tue quelques jours plus tard la serveuse d’une boîte de nuit. La première victime était roumaine, et se prénommait Irina. Isabelle, la deuxième, rêvait d’être comédienne et s’était mise à la prostitution comme pour s’affranchir d’une éducation classique qui ne lui aurait rien appris. Les deux femmes ont été tuées de la même façon, trois balles dans la cage thoracique. Deux affaires banales devenues brûlantes du seul fait de leur lien.
Dans ce deuxième roman de Claire Raphaël, on retrouve son alter ego, l’héroïne des Militantes, Alice Yekavian, dans une enquête où souteneurs et trafiquants d’armes font bon ménage. Les gagneuses, ces filles de la rue que le monde réduit à des images silencieuses, sont parmi celles que la société abandonne le plus à la violence. Mais il arrive que la police, parfois, entreprenne de les protéger.
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Et on entendait les grillons de Corina Sabau, traduit du roumain par Florica Courriol
Paru chez Belleville éditions
« L’assistante me pousse dehors, je reste sur le seuil avec, dans la main, un papier sur lequel il est écrit “suspicion d’avortement” et je ne sais que répéter, je ne méritais pas ça, vous ne savez rien de moi, tu parles, tous les regards se braquent sur moi. Ils savent tous. » J’ai grandi dans une petite ville de montagne dans les années 1980, à l’abri de l’Histoire. J’ignorais tout de la cruauté du monde, et je n’ai appris que bien plus tard le destin tragique de la dizaine de milliers de femmes roumaines n’ayant pas survécu à un avortement. Que leur mort a parfois été utilisée comme outil de propagande. Je n’aurais même pas envisagé que cela était possible. Alors j’ai commencé à écrire. Dans ce court roman coup de poing, l’autrice s’attaque frontalement au tabou des avortements clandestins dans la Roumanie des années Ceaușescu.
Corina Sabau est née en 1975 au sud de la chaîne des Carpates. Après des études de Lettres à l’université de Bucarest, elle travaille comme journaliste à Radio Romania International et publie un premier roman qui intègre rapidement les listes des prestigieux prix de littérature roumaine, ainsi que celui du Festival du premier roman de Chambéry. Et on entendait les grillons, publié en 2019, a été acclamé par la critique.
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Maggie Terry de Sarah Schulman, traduit de l’anglais (USA) par Maxime Berrée
Paru aux éditions Inculte
Maggie Terry sort d’une cure de désintox pendant laquelle elle a tout perdu : sa compagne, partie avec leur fille, son boulot de flic au NYPD et beaucoup de ses illusions. Elle trouve un job de détective privé et dès son premier jour on lui confie une enquête sur le meurtre d’une jeune actrice. Mais Maggie lutte contre ses démons, alcool et drogue, et dans la chaleur étouffante de cet été new-yorkais, quête rédemptrice et enquête se mêlent.
En jouant sur trois niveaux de récit, l’enquête policière, le difficile retour à la vie de Maggie Terry et le New-York de 2017 au moment de la prise de fonction de Donald Trump, Sarah Schulman, tout en utilisant les codes d’un « detective story » dans la plus pure tradition américaine du genre, brosse le portrait d’une femme queer en dérive sociale et amoureuse dans une ville qu’elle ne reconnait plus avec un nouveau président qui ne lui donne aucun espoir.
Sarah Schulman est romancière, dramaturge, historienne et militante LGBT. Elle est devenue historienne de l’action des femmes dans le mouvement ACT UP aux États-Unis.
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