En 2008 et 2010, Women, groupe canadien (de Calgary exactement), sortirent deux excellents disques avec l’aide du grand Chad Vangaalen déjà chez Jagjaguwar, un 1er album éponyme puis Public Strain. le groupe se sépara en 2011 et le guitariste décéda dans son sommeil début 2012.
Trois ans plus tard, deux ex-membres de Women, Matt Flegel et Mike Wallace, en compagnie de Danny Christiansen et Scott Munro (guitariste chez Chad Vangaalen) sortent le 1er album de leur nouveau groupe Viet Cong et c’est une vraie claque, la toute première de 2015.
37 minutes, 7 titres. L’album, sans titre, est direct, brut, avec une pointe de douceur pour mieux matraquer l’auditeur. Au petit jeu des comparaisons, on citera Oneida ou Liars pour la puissance et l’énergie, le 1er Interpol pour les mélodies, les plus anciens se rappelleront avec bonheur Wire ou This Heat.
Viet Cong donne donc dans le post punk, rythmique soutenu et impeccable. Les deux guitaristes se chargent de vous faire basculer dans la folie, le summum étant atteint par l’épique Death, 11 minutes à être secoué dans tous les sens, comme si Bauhaus jammait avec Black Sabbath dans une centrifugeuse.
Avant que ce Death nous achève de bonheur, on a bougé, sauté et niqué ses cervicales sur Bunker Buster ou Continental Shelf (tube indé par excellence), la bave aux lèvres, l’œil noir et le sourire torve. On n’imagine même pas ce que ça peut donner sur scène. L’indie kid qui sommeille en nous est prêt à renaître malgré les genoux qui grincent et le souffle qui s’essouffle.
Refrains immédiats, breaks permanents, batterie martiale (l’impressionnant morceau d’ouverture Newspaper Spoons), basse sautillante (Silhouettes, autre tube en puissance), quelques nappes de synthés pour enrober le tout , Viet Cong a tout pour vous enchanter.
L’album est disponible depuis le 20 janvier chez Jagjaguwar et Differ-Ant, le jour de ma fête. Si ce n’est pas un signe, ça !
Bandcamp Officiel – Jagjaguwar – Differ-Ant – Facebook
Sans aucun doute le meilleur album de ce début d’année 2015. Merci pour cette chronique