[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e Pôle sud et l’Antarctique sont les héros de ce nouveau roman de Laurent Kloetzer.
Le froid, la neige, les vents, les températures terrifiantes aussi.
Un petit groupe de personnes ose s’y rendre, plus ou moins contraint et forcé.
Certains des protagonistes y vont afin de réaliser une mission pour leurs patrons du cartel. D’autres y retournent pour des raisons scientifiques. Ils annexent une base russe laissée à l’abandon et tentent de creuser un trou à 3000 mètres sous la glace pour accéder au plus vieux lac du monde. Raisons « mafieuses » et raisons scientifiques se mêlent.
Passons sur l’intrigue gangster qui semble après tout moins importante.
Que peut révéler ce lac et les glaces qui l’enserrent ? Une trace du passé, de toute l’histoire de la Terre ? Laurent Kloetzer insère dans son récit des extraits du livre d’une scientifique, Veronika Lipenkova : « La base du bout du monde » et il alterne ainsi habilement des chapitres sur le présent et sur le passé.
Comment la base russe vivait-t-elle dans les années 60 ? Pourquoi ? Quelles étaient leurs recherches et quelles découvertes ont-ils faites ?
Des échos de ce monde ancien et perdu se retrouvent à l’époque de Juan (le chef de la bande) et de sa jeune soeur Leonora.
Enfermement, captivité, isolement, froid. Nous ressentons tous les sentiments des personnages à travers Leonarda, sorte de gardienne des hommes, profondément attachée à son frère, Juan.
Juan, homme tout en paradoxe. Capable de faire confiance à la science mais également obsédé par les oracles et les prédictions qu’on lui a faites avant son départ.
Vostok, c’est cela : un mélange détonnant entre la science, les croyances, la survie en milieu hostile. Un périple glacial et explosif parfois, qui ne va finalement jamais là où nous l’attendons.
Vostok de Laurent Kloetzer, éditions Denoël, mars 2016.