[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]écidément, la pieuvre Fat White Family ne cesse d’étendre ses malsaines tentacules sur une Angleterre sale et dépravée.
Après, entre autres, Moonlandingz et Insecure Men, c’est au tour de Warmduscher de remettre deux balles dans le juke-box et nous apporter notre nouvelle dose de sex and drugs and rock’n’roll !
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]À[/mks_dropcap] l’origine, le projet est né lors d’une soirée du Nouvel An bien arrosée autour du noyau dur de la grosse famille blanche, à savoir Saul Adamczewski, Lias Saudi et Adam J Harmer, complété par la belle voix rauque de Craig Louis Higgins Jr croisé du côté de Mutado Pintado ou Paranoid London.
Très rapidement le groupe change de line-up et devient quintette, Jack Everett, Ben Romans-Hopcraft et Quinn Whalley remplaçant Saudi et Harmer…faut suivre, les amis, parce que ce n’est pas fini !
En effet, quitte à vous perdre définitivement et fidèles à leurs facétieuses habitudes, les petits gars se cachent sous d’improbables pseudos, Clams Baker, Lightnin’ Jack Everett, The Saulcano, Mr. Salt Fingers Lovecraft et The Witherer aka Little Whiskers.
La nébuleuse Fat White Family se révèle ainsi en digne héritière du The Fall de Mark E. Smith et sa cohorte de collaborateurs. Il en est de même musicalement, entre vocaux torturés, fausse simplicité et humour très noir, même si, dans le cas de Warmduscher, le garage rock prédomine sur le post-punk mancunien.
Nous voilà donc avec Whale City entre les mains, deuxième album après l’excellent Khaki Tears sorti en 2015 chez Trashmouth Records.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]ans la lignée sauvage du premier disque, Whale City est la rencontre improvisée et bordélique de tous les freaks d’un côté et de l’autre de l’Atlantique, embarquant au fond d’un poisseux garage les histoires de Sleaford Mods au son du Jon Spencer Explosion.
De toute manière, Warmduscher se fout bien des étiquettes, peu lui importe de lâcher le Captain Beefheart sur le dancefloor tout le long d’un album court et dense, c’est un réjouissant bain de sang que nous offrent nos joyeux lascars.
Immédiat, porté par la grosse voix torturée de Clams Baker, Whale City file à toute allure, Big Wilma ou promettent de joyeux et intenses pogos, 1 000 Whispers ou Summertime Tears donnent des envies de câlins dans quelques recoins malfamés.
On retrouvera ensuite les copains et quelques alcools frelatés pour s’éclater sur I Got Friends ou The Sweet Smell Of Florida. Whale City, c’est de l’alcool fort, qu’on boit cul-sec, la sueur au front, un sourire torve aux lèvres, enchanté par ce disque qui fait du bien et excellemment joué par des sales gosses très, très doués !
Whale City est disponible depuis le 1er juin chez Leaf/Differ-Ant