[mks_dropcap style= »letter » size= »83″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#C72F2A »]N[/mks_dropcap]e tournons pas autour du pot : dès les premières mesures de Sun City Creeps, le titre d’ouverture de City Sun Eater In The River Of Light, moi qui suis totalement réfractaire à toute forme de Reggae que ce soit, je n’ai eu qu’une envie, c’est de stopper net l’écoute du nouvel album de Woods sans autre forme de procès.
Woods est un groupe impeccable, à la discographie qui n’a connu jusqu’ici aucune baisse de régime significative, capable d’incarner la forme la plus Lo-Fi qui soit tout en n’étant aucunement austère. Depuis Bend Beyond sorti en 2012, le groupe a acquis une certaine sophistication, si l’on peut dire, par rapport aux disques du début de carrière. Ce n’est donc pas une ouverture vers la Jamaique qui allait me faire tourner casaque.
Sans l’ombre d’un doute, la persévérance fut de bon aloi, tant cet album regorge de richesses mélodiques. City Sun Eater In The River Of Light est un disque à la coule, tellement ensoleillé qu’on jurerait que la bande à Jeremy Earl et Jarvis Taveniere ont installé leurs pénates à L.A., alors qu’ils n’ont en réalité pas bougé de leur Brooklyn originel. Un disque idéal à écouter en voiture décapotée sur la Côte-Ouest des USA sous le cagnard de l’après-midi. Bon, ça pourra le faire aussi à Bray-Dunes ou dans un patelin de Bretagne au nom imprononçable pour le commun des mortels après quelques verres de chouchen.
Quelques relents de Reggae de-ci de-là donc, mais aussi Jazzy comme sur l’excellent The Take, le tout étant saupoudré d’un parfum Neo-Psychedelia propre à notre époque. Et puis tiens, puisque j’en suis à vous donner mon avis, vous tenez entre vos oreilles leur album sans doute le plus abouti à ce jour.
Woods, City Sun Eater In The River Of Light, depuis le 08 avril chez Woodsist Music.
Site officiel – Facebook – Twitter