Le titre original du roman est Layer cake, adapté au cinéma avec Daniel Craig dans le rôle principal en 2004 : pour situer les choses, cela parlera certainement plus que ce X français.
Et pour ceux qui se souviennent de ce gentil nanard, il est ici question de drogue, de gangsters, de mafia, de trafic. En gros, la pègre londonienne, avec un soupçon de truands hollandais et allemands, quelques promesses de nouveaux marchés lucratifs en Asie et des livres gagnées facilement pour ceux qui savent être discrets.
Discret, X, le héros, sait très bien l’être. Tellement discret qu’il a prévu de se faire la belle dans quelques mois. A 30 ans, il faut savoir se retirer en pleine gloire. Et avec suffisamment d’argent pour se la couler douce.
Seulement son patron vient lui demander personnellement un service. Hors de question de refuser. X va sous traiter le problème à résoudre à un de ses amis.
A partir de là, rebondissements, enlèvements, police qui se mêle du trafic, embrouilles à mettre en place.
Connolly n’a peur de rien et exagère tout.
Il n’hésite pas et décrit un monde extrêmement sombre où chacun joue sa vie, où le chacun pour soi est la règle. Un monde violent, avec ses codes, ses histoires du passé, ses rites.
C’est d’autant plus étonnant quand les personnages échangent entre eux, dans des dialogues souvent drôles, même parfois émouvant (mais sont-ce de vraies promesses ou encore des faux semblants ?) et que la violence la plus extrême éclate soudainement.
Au final, X est un livre enlevé, plutôt bien écrit, qui se lit avec plaisir pour peu qu’on soit versé dans les histoires de mafia et de mafieux et qu’on aime les mélanges quand l’auteur passe du sordide aux dialogues drolatiques.
A noter qu’une suite : Viva la madness est sortie en Angleterre et que les Editions Sonatine sortiront dans quelques mois en France.
X, de JJ Connolly traduit par Fabrice Pointeau, par aux Editions Sonatine, avril 2015