La Chute
Ouvert la fenêtre pour aérer ma chambre
et cette odeur de neige qui soudain l’envahit.
Perte de repères instantanée : ne suis plus à Paris
mais dans ce chalet alpin, ou pyrénéen,
qui souviens-toi cette étreinte (était-elle
affective ou amoureuse ?) et du vide
qui s’en suivit -deux corps harnachés
acharnés à tomber ensemble,
deux cœurs en chute libre, rivalisant
avec les flocons si légers, si cons,
dansant une gigue ridicule,
nous divertissant à peine de mon
souffle sur ton cou, ma main sur
ton ventre et la tienne sur la mienne.