
TVOD
Party Time
Mothland
9 Mai 2025
Il ne s’agit ni des trublions fusionnés de TV On The Radio ni d’une sollicitation pour un abonnement à une chaine de télévision à la demande, TVOD est tout bonnement l’acronyme de Television Overdose. Alors on s’imagine le spectateur les yeux rougis devant l’écran, gavé par la pub et des émissions aussi débiles les unes que les autres. Pourquoi pas ?
En fait, le groupe (fondé il y a quelques années dans le quartier de Brooklyn) enfonce une nouvelle pièce dans leur juke-box qui diffuse un post-punk lorgnant autant du côté des saveurs enlevées des Pixies que d’un certain psychédélisme grinçant… Non sans oublier quelques influences krautrock manifestes. Malaxé et absorbant les préoccupations de l’époque, l’ensemble accouche d’une mixture hybride.
Party Time dont la pochette semble tirée d’un bac de 45 tours punks a été enregistré à Montréal. Porté par son leader Tyler Wright, les plages se succèdent avec un évident panache au gré d’une exploration poussée grâce au mordant d’une énergie brute.
Les six membres de TVOD animent leur fiesta comme d’autres jettent un briquet dans une flaque d’essence… Rires masqués, cœurs en vrac. L’ivresse pour panser (penser ?) ou pour fuir. Le son cogne, grince et libère. Une danse sur fil de rasoir. C’est New York en puzzle, mégapole insomniaque où s’entrechoquent les cris, la solitude, le feu et le vernis qui craque.
Car Wrek, premier extrait fourni en tête de gondole est le reflet de ce tableau, une sorte de dégradé clair-obscur où l’euphorie flirte avec le vertige.
Racé et jubilatoire !
