[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e 9 novembre 1914 naissait celle qui allait devenir la première « sex-symbol » du cinéma. La jeune Hedwig Eva Maria Kiesler débute sa carrière au studio Sascha de Vienne, où elle croise Marlène Dietrich. Elle se fait remarquer comme « la plus belle fille du monde », dixit le metteur en scène Max Reinhardt.
En 1931, elle gagne Berlin où elle continue de se faire remarquer. Elle tourne notamment un film qui sera un véritable tournant mais aussi le début d’une incompréhension. Extase (1933) de Gustav Machaty fut considéré comme la première œuvre cinématographique montrant une scène d’orgasme féminin. De là, l’image glamour de celle qui deviendra Hedy Lamarr fera le tour du monde et lui collera à la peau au point de masquer ses remarquables facultés intellectuelles.
Elle multiplie les rencontres et fuit un homme, contrainte de l’épouser, puis rencontre la jet-set de l’époque. À Londres, elle fait la connaissance de Louis B. Meyer, l’un des fondateurs de la Metro-Goldwyn-Meyer. Hedy embarque à bord du bateau Le Normandie pour quitter son Europe natale.
Hedy Kiesler devient alors Hedy Lamarr, tournant pour les plus grands, de King Vidor à Victor Fleming puis de Douglas Sirk à Cecil B. DeMille. Elle devient l’une des grandes actrices de l’âge d’or du cinéma Américain. Sa beauté lui ouvre des portes mais la jeune femme, lucide, sait que c’est aussi un enfermement. Elle déclare :
N’importe quelle femme peut avoir l’air glamour. Il suffit de se tenir tranquille et d’avoir l’air idiote.
Hedy Lamarr est passionnée de science. Elle invente en 1941 un système secret de communication, qui préfigurera la technique Wi-Fi. Beaucoup plus tard, cet aspect de la vie de la star sera mis en avant par des récompenses comme, en 1997, le prix de l’Electronic Frontier Foundation et son inscription en 2014 au National Inventors hall of fame.
Pénélope Bagieu dans sa série des Culottées réalise son portrait qu’on peut retrouver sur son blog. Des livres et des documentaires comme le récent Hedy Lamarr From Extase to Wifi d’Alexandra Dean (2017) montrent bien que cette femme fut bien plus qu’une jolie femme, symbole du glamour, mais une femme indépendante et curieuse.
La maman de Kendrick Lamar ?
La réalité des filations est bien plus navrante :https://nypost.com/2001/02/05/hedy-news-lamarrs-son-not-adopted/