[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e label Doubtful Sounds a sorti il y a quelques mois maintenant un formidable 25 cm, fruit de la collaboration entre Astatine et Ogrob.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]T[/mks_dropcap]ous ces tailleurs de sons donnent ici à entendre quelque chose d’impalpable, des sons étranges pour ne pas dire inconnus, qui s’enchevêtrent magnifiquement pour envoûter les plus curieux d’entre nous. Cet étonnant piano mélancolique qui ouvre le disque au milieu de feedbacks et de crissements sonores qui frétillent comme des milliers d’insectes courant sur votre poitrine en route pour la décomposition.
En effet, une danse macabre s’ébroue joyeusement sur la durée de l’album. Et pourtant, tout est vie dans cette musique sans posture qui triera à mesure de sa progression. Les ronflements, les tourbillons, les sifflements ne font pas dans la demi-mesure et les différentes plages se répondent communément. Au fil de l’écoute, une question revient : Comment font-ils pour créer pareil tableau malsain et tendu tout en vous happant littéralement ? Et d’où sortent tous ces sons inquiétants, perturbants et fascinants ?
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]’impressionnante agilité de cette formation à mélanger Field recordings, manipulations de bandes et autres mises en boucle force le respect. Car ce n’est pas le tout de faire du bruit, encore faut-il savoir lui donner forme et L’Oeil Céleste y parvient sans conteste, ajoutant une pierre à l’édifice dément et inquiétant du label Doubtfoul Sounds qui abrite en son sein des noms aussi attrayants que La Morte Young, Micro_Pénis.
A l’évocation de pareilles références, on comprend tout de suite que l’ascension ne sera pas la plus facile mais que les monts seront peuplés de merveilles.