[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]J[/mks_dropcap]e ne sais pas par quel miracle certaines critiques en sont venues à comparer Atlanta à Empire mais, sans vouloir faire preuve, à mon tour, d’étroitesse d’esprit, je suppute que le sujet du « monde de la musique » en est la raison… Ahem…
Quand la dernière pêche par abus de clichés, Atlanta, elle, les démonte les uns après les autres pour mieux s’en moquer ensuite. Notamment dans un épisode magistral, tout entier consacré à la représentation des noirs à la télévision via fausses pubs et mockumentaries. L’un d’eux restera sans doute d’anthologie, avec le poignant témoignage d’un jeune adulte noir qui est persuadé d’être… taratata !!! Je te laisse la surprise les gens.
Atlanta est une des plus belles surprises de 2016. Simplicité, humour, poésie, satire sont les mots d’ordre de la première création de Donald Glover, aka Childish Gambino dans le monde de la musique et surtout connu pour son rôle du geekesque Troy Barnes dans Community.
A l’image de son œuvre musicale, la série nous surprend pour son constant décalage, sa critique profonde d’une société américaine toujours aussi paralysée par son profond communautarisme. Et quand il s’agit de la population afro-américaine, on parle toujours, hélas, de ghetto. C’est lui le véritable personnage principal de l’histoire, celui d’Atlanta, bien sûr mais qui ne doit pas franchement se différencier de ceux des autres grandes métropoles américaines. Et c’est bien là que réside toute la force de cette dramédie : la capacité de nous offrir un portrait totalement différent, sans être revisité, d’une communauté en mal de projection vers l’avenir, trainant son passé comme un boulet et au présent blasé. Et, ce, dans la plus grande légèreté.
On se rapproche du chef-d’œuvre. En espérant confirmation lors de la seconde saison, commandée par FX!, la chaine productrice.
Tu l’auras compris, to be continuède…
https://www.youtube.com/watch?v=u38-7tB1Qs8
Gros coup de cœur (et je n’ai vu que les trois premiers épisodes). Merci Koel pour le coup de projecteur.
Ce petit bout de bonhomme qu’est Donald Glover est, pour moi, déjà un Grand Monsieur. Savoure bien la suite, Eric, et merci.