[dropcap]L[/dropcap]e nouveau roman de Gauz est sincère et généreux. Black Manoo nous transporte dans le Paris africain des années 90. L’auteur de Debout Payé sculpte ses phrases qui rythment un texte inventif. Son humour irrigue l’histoire de la vie d’un junkie musicien. On ressent un attachement de la part de l’écrivain, faisant ressortir le réel du fictif et les vrais sentiments des péripéties romanesques. Ce Black Manoo a sans doute bel et bien existé. Au-delà de ce seul personnage, Gauz nous emmène dans une communauté soudée par l’art de la débrouille.
Quand elle cherche à investir le pactole de l’accident qui lui fait toujours traîner la jambe droite, elle pense d’abord « restaurant africain ». En France, les cuisines du continent se résument à ce groupe nominal. Le Cameroun est à 4 000 kilomètres du Sénégal sur les cartes géographiques, mais le ndolè de Douala et le tchèp de Dakar sont voisins sur les cartes de menus. Gauz
« On ne rentre pas dans une ville comme dans une grenier à mil ». Black Manoo se remémore ces mots d’Ernest Gbogou avant d’arriver dans Paris. Entre le manque de drogue et la solidarité, il tente de s’y construire une vie. Après avoir séjourné dans un squat, il est amené à créer un bar où la diaspora ivoirienne va se retrouver. L’Ivoir exotic réunit une galerie de personnages atypiques dont on reconnait dans un coin un écrivain bavard. On comprend alors que c’est sa voix qui nous conduit dans le livre.
Il ressort de Black Manoo une vitalité persistante. Gauz ne tente pas de résumer la vie d’un homme mais de faire ressentir toute la force de celui-ci et l’atmosphère d’une période. C’est un hommage à la ténacité des femmes et des hommes venus dans notre vieille France ingrate. L’auteur ne se fait pas biographe mais constructeur d’un mille-feuille aux saveurs ivoiriennes. On rit et on s’émeut de voir à quel point la vie persiste malgré les déboires.
Black Manoo est un livre touchant et drôle, qui ne se saisit pas comme un texte lambda. Gauz parle depuis son africanité. Il combat frontalement tous les clichés racistes. Son écriture si vivifiante est un antidote aux relents post-colonialistes qui polluent certains discours. Ce roman, c’est l’histoire d’un ivoirien, qui a vécu avec une folle énergie malgré l’addiction à la drogue et les différentes galères. Gauz nous donne envie de l’avoir connu et de s’en souvenir comme un ami.
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Black Manoo de Gauz
Éditions Le Nouvel Attila, 28 août 2020
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Image bandeau : Eva Blue / Unsplash
Depuis que j’ai connu cet immense auteur, ma vie a changé… Je suis devenu plus lecteur… L’impression d’être ignorant, et à chaque lecture, je deviens homme construit parce que j’apprends quelque chose de consistant de chez cet auteur … Je ne regrette pas de l’avoir connu…. Aujourd’hui, mes convictions à changer grâce à Gauz… Je bosse, je travaille, je lis… Et, je compte le faire tout le temps espérant être un esprit comme lui…. Merci, Gauz d’exister… Tu es pour moi ce que Gary est pour toi…
Depuis que j’ai connu cet immense auteur, ma vie a changé… Je suis devenu plus lecteur… L’impression d’être ignorant, et à chaque lecture, je deviens homme construit parce que j’apprends quelque chose de consistant de chez cet auteur … Je ne regrette pas de l’avoir connu…. Aujourd’hui, mes convictions ont changé grâce à Gauz… Je bosse, je travaille, je lis… Et, je compte le faire tout le temps espérant être un esprit comme lui…. Merci, Gauz d’exister… Tu es pour moi ce que Gary est pour toi…