Dernière flambée de platines avant les vacances ! Soin des esgourdes assuré, voyages garantis !
Phoenix – Ti Amo
Du soleil et beaucoup d’amour, le dernier album des frenchies de Phoenix donne le sourire et la folle envie de bouger. Avec plusieurs tubes aux titres qui fleurent bon la Dolce Vita (Ti Amo, Tuttifrutti, Fior di Latte, Telefono…), Ti Amo est le parfait disque pop de l’été. Ritournelles entêtantes de synthé et riffs de basse qui groovent, les paroles légères se déclinent en trois langues et demi (anglais, français, italien et te quiero), célébrant une certaine idée de l’Italie, joyeuse et romantique.
Pour les âmes en manque d’affection et de vitamine D, c’est le remède efficace. Testé et approuvé !
Médicament disponible depuis le 9 juin chez Glassnote Records.
Camille Locatelli
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Beth Ditto – Fake Sugar
Gossip est mort, vive Beth Ditto !
La charismatique chanteuse est de retour en solo (après un premier EP sorti discrètement en 2011). Fake Sugar rapplique d’entrée de jeu avec les diableries flamboyantes de Fire. Le titre marque un retour accentué en direction de ce blues teinté de punk qui fit sensation chez son ex-groupe avant le nappage des choses par des édulcorants bien moins authentiques.
Hélas, une promesse de retour aux sonorités plus tapageuses qui s’essouffle très vite avec la suite du disque. La pensionnaire de Virgin Records ne délaisse pas sa voix rocailleuse mais laisse ses cordes vocales s’aventurer au sein de moutures plus pop (Oh La La) ou plus « héroïques » (We Could Run) sans grande autre perspective que le retraitement javellisé. Il reste quelques instants plus balancés (Oh My God), mais l’ensemble est trop hétéroclite pour me faire basculer à la renverse. On pourra se consoler en se gavant de la piste première et sa puissance épidémique.
Aspartame disponible en rayon depuis le 16 Juin.
Ivlo Dark
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Wooden Wand – Clipper Ship
Wooden Wand est le projet de l’Américain James Jackson Toth, adepte d’un folk que l’on peut ranger dans la catégorie Freak Folk.
Son bonheur : être très doué et relativement boulimique. Son malheur : être un quasi inconnu, certes reconnu par ses pairs, mais relativement ignoré du public. Ce n’est pourtant pas faute de proposer des albums de qualités supérieures à la moyenne et qui méritent bien plus qu’une attention polie.
L’album est minimaliste, assez court et fort heureusement peu bavard, ce que l’on pouvait parfois lui reprocher sur certaines œuvres précédentes.
Alors qu’il avait pris l’habitude d’écrire et de publier très vite disques après disques, Clipper Ship arrive après une interruption de trois années, prend des accents assez proche du Mark Kozelek des débuts de Sun Kil Moon et semble relativement apaisé. Un disque parfois crépusculaire et assez nostalgique.
De la belle ouvrage.
Clipper Ship, disponible depuis le 5 mai chez Three Lobed Recordings.
Davcom
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Kondi Band –Salone
Non, le label Strut ne fait pas que rééditer des merveilles oubliées, il est aussi capable de sortir des nouveautés. Pour preuve Salone, premier album de Kondi Band. Ne vous fiez pas à l’appellation, chez Kondi Band, il n’y a que deux musiciens : le Sierra Léonais Sorie Kondi au mbira et au chant, et l’Américain Dj Chief Boima au reste.
Un Dj, un mbira (instrument traditionnel subsaharien appelé plus communément piano à pouces), vous vous doutez que l’orientation musicale ne sera pas tournée vers le trash musette moldave, mais plutôt vers un hybride tradition/électro. Plutôt que parler d’hybride, parlons plutôt d’équilibre complémentaire entre deux mouvances, comme si le Exile de Geoffrey Oryema s’était fait produire par un Underworld cool, ou un Maurizio world en lieu et place d’Eno.
Vous vous retrouvez donc avec un disque gentiment rétro (un pied dans les 90’s donc, entre techno et trip hop), doucement expérimental (incluant des rythmes Africains proches du coupé-décalé, des cuivres issus d’un Afrobeat apaisé), qui, en partant d’une électro assez soft s’oriente tranquillement vers une prédominance du mbira, pour se terminer sur un superbe et traditionnel Kondi instrumental. Bel album, pour lequel je vous recommande toutefois de ne pas aller au-delà de la neuvième chanson, les trois autres étant des remix inférieurs aux autres titres.
Sorti chez Strut le 2 juin.
Jism
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Algiers – the Underside Of Power
Nous les avions presque oubliés, pourtant Algiers avait frappé fort en 2015 avec un premier album éponyme, et des prestations scéniques boostées par la présence animale et la voix impressionnante de Franklin James Fisher. Le groupe d’Atlanta revient nous balancer sa rage et ses coups de gueule sur le tout aussi puissant The Underside Of Power.
Le trio d’origine, à savoir Franklin James Fisher, Ryan Mahan et Lee Tesche se transforme en quatuor avec l’arrivée de l’ancien batteur de Bloc Party, Matt Tong, ce qui donne un côté plus humain à leur nouvelle galette, magnifiée par la voix de Fisher, le véritable héros du disque. La colère est toujours présente mais l’âme y prend une place plus prépondérante à l’instar du splendide titre éponyme ou la soul futuriste de A Murmur A Sign.
Moins radical et monocorde que l’album précédent, le disque gagne en diversité, les ambiances s’adoucissent (la très belle ballade Mme Rieux), même si l’explosion n’est jamais loin tel ces Animals sauvages qui vous sautent à la gorge. Algiers confirme leur singularité et leur talent, l’état de notre pauvre monde (Plague Years) devrait alimenter encore longtemps leur coups de gueule mélodiques, et ce, pour notre plus grand plaisir.
The Underside Of Power, disponible depuis le 23 juin chez Matador.
Beachboy
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