De l’amour, beaucoup d’amour pour ces nouvelles brèves… et du rock aussi !
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Gruff Rhys – Pang!
Rough Trade Records depuis le 13 septembre 2019
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Sortie surprise d’un nouveau disque pour Gruff Rhys, à peine plus d’un an après l’immense Babelsberg, dont on a encore à peine encore fait le tour.
L’album, c’est Pang! et nous rappelle que notre gallois préféré est aussi doué qu’il est excentrique puisque cette fois-ci, outre un retour à sa langue natale, il chante également en zoulou quelques pop songs sur lesquelles les percussions ont la part belle et semblent tracer un pont entre Cardiff et Johannesbourg !
Pang! est en effet né de la rencontre entre Gruff et Muzi, musicien électro sud-africain lors de l’enregistrement du projet Africa Express de Damon Albarn. accompagnés d’artistes comme Gavin Fitzjohn ou l’ancien batteur des Flaming Lips, Kliph Scurlock, ils nous offrent un joli exercice de style entre pop baroque et musiques du monde.
Gruff Rhys laisse traîner sa voix de vieux chien fatigué sur des rythmiques soutenues et quelques splendeurs dont il a le secret, comme Taranau Mai ou Digidigol, drôles de titres pour chansons parfaites !
Moins élaboré et plus direct que Babelsberg (9 titres en 30 minutes !), Pang! est pourtant un de ces albums modestes et humbles qu’on s’étonnera d’écouter si régulièrement, tant cette nouvelle œuvre de l’ex Super-Furry Animals confirme encore et encore l’immense talent du bonhomme !
Beachboy
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Alex Cameron – Miami Memory
Secretly Canadian/PIAS depuis le 13 septembre 2019
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Et de 3 pour l’australien Alex Cameron ! Quatre ans après la découverte de l’incroyable Jumping The Shark et 2 ans après la confirmation de Forced Witness, il nous revient avec Miami Memory.
Ce nouveau disque, produit par l’incontournable Jonathan Rado (Foxygen) et sur lequel le saxophoniste Roy Molloy s’impose comme le partenaire particulier du beau Alex, poursuit la veine de ses prédécesseurs, à coups de synthés bas de gamme et d’un univers tristement drôle.
De sa belle voix de crooner et fortement influencé par sa relation avec l’actrice Jemima Kirke, nous parle d’amour sous toutes ses formes, sexe, divorce, famille, … tout y passe, et ce, pour notre plus grand bonheur !
Alex Cameron n’est plus un éternel perdant et se rapproche d’un Springsteen bloqué dans les 80’s. Ça peut paraître parfois too much, pourtant ça marche toujours aussi bien, grâce à l’incroyable talent du bonhomme pour décrire avec humour et précision, son petit monde un peu tordu, un peu fou !
Beachboy
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Rank-O – Rank-O
Another Record depuis le 27 septembre 2019
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Très gros coup de cœur pour le premier EP de Rank-O avec ses 5 titres à l’énergie très communicative dans une ambiance noisy à la Devo remis au son du jour !
Rank-O nous vient de Tours et regroupe divers membres de la très vivace scène locale (Nour, Yacht Club ou Electric Vocuhila). En à peine quelques secondes, le temps de lancer le génial Cheetah, vos guibolles vont partir dans tous les sens, un immense sourire sur votre visage, embarqués que vous serez par cette rythmique diabolique et ce joyeux bordel magnifiquement organisé.
La suite sera du même tonneau, votre petit cœur continuera à faire Boom Boom Lady avant de définitivement lâcher sur l’impétueux Penkt, sur lequel quelques vaillantes guitares viennent se fracasser sur le mur du son.
Fall et Mor perpétuent ce mélange de post-punk électro et psyché noise, qu’on rêve déjà de voir sur scène et dont on attend une suite un poil plus longue, histoire de confirmer l’immense potentiel de Rank-O et son EP qui vous veut du bien !
Beachboy
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The Paranoyds – Carnage Bargain
Suicide Squeeze Records/Differ-Ant depuis le 13 septembre 2019
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Il serait facile de s’arrêter au CV de Staz Lindes pour vite expédier The Paranoyds, le groupe au sein duquel elle joue et chante en compagnie de Laila Hashemi, Lexi Funston et David Ruiz.
Fille d’Hal Lyndes, guitariste chez… Dire Straits et nouvelle égérie d’Yves Saint Laurent, notre mauvais esprit nous fit craindre le pire et envisager un groupe de pacotille. Que nenni, Carnage Bargain, premier album de ce californiens envoie du bois et devrait ravir tout fan de garage punk.
Face First, Girlfriend Degree, Courtney… The Paranoyds enchaîne les perles et réveille l’esprit des Breeders ou de Bikini Kill sur un album direct, concis et sans fioritures. le quatuor de Los Angeles n’invente rien mais connaît toutes les ficelles pour vous donner l’envie de sauter dans tous les sens.
Quelques synthés pop, ici ou là, adoucissent la furie ambiante et tout cela finit par nous donner un disque fort attrayant, bien plus malin qu’il en a l’air, avec de belles promesses pour l’avenir, comme en atteste le génial Ratboy en conclusion de cet excellent Carnage Bargain.
Beachboy
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Jenny Hval – The Practice Of Love
Sacred Bones Records depuis le 13 septembre 2019
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La pratique de l’amour, voilà le programme ambitieux du nouveau disque de Jenny Hval, notre norvégienne préférée, qui nous revient 3 ans après l’excellent Blood Bitch.
Pour The Practice Of Love, son septième album, elle ouvre les portes de son univers à quelques musiciennes toutes aussi friandes d’expériences et de libertés. On retrouve ainsi la française Félicia Atkinson, Vivian Wang de Singapour et l’australienne Laura Jean Engbert, dont nous avions beaucoup aimé le Devotion, sorti en 2018.
Sur The Practice Of Love, elle fait la part belle à une pop synthétique, sur lesquelles les voix se posent et se superposent, qui donnent le sentiment de partager une conversation avec quelques anges en train de boire un verre dans le dernier club à la mode.
Jenny Hval se veut ici beaucoup moins expérimentale que sur ces disques précédents, même si cela n’exclut pas quelques bidouillages savants, et nous présentent ses chansons les plus directes et immédiates, comme le génial Thumbsucker, Six Red Cannas, qui n’est pas sans rappeler la Bjork de Debut ou les tubesques Accident et Ashes To Ashes.
L’album surprend par sa simplicité et va droit au but, montrant une facette d’une artiste toujours surprenante, jamais décevante. Il ne vous reste donc qu’à le constater vous-même puisque Jenny Hval sera en concert exceptionnel au Centre Pompidou le 30 octobre.
Beachboy