[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]J[/mks_dropcap]e vous avais déjà évoqué le premier album de Cannibale sur Addict, un album complètement fou qui faisait du bien paru fin 2017. Le groupe normand revient pour un deuxième album, encore plus barré, toujours aussi sautillant, et toujours chez les défricheurs doux dingues de Born bad. Cannibale revient donc avec Not easy too cook,et ça fait plaisir, d’autant qu’il n’y a aucune redite, c’est encore un truc fou, à part, mais totalement trippant.
Pour preuve, l’album commence et surtout se termine avec des coassements de grenouilles, le dernier morceau étant carrément un concerto de grenouilles ! C’est par une entrée en matière très dansante que s’entame cette nouvelle livraison avec le bien nommé Frogs, pétillant, porté par un synthé dancefloor qui donne le ton de l’album.
C’est un album qui surprend et dont les morceaux ne vont pas toujours là où on les attend, tel ce second morceau, Do not love me too much, qui fourmille d’idée, de rupture de rythmes, de bruits bizarres, allant jusqu’à se décharger comme un transistor en fin de batterie sur la fin du morceau.
Not easy too cook renferme aussi bien des mid tempos formatés pop, tel Machine get old, avec ces choeurs masculins et son orgue que des morceaux plus rock, pleins de guitares comme Uggliest rabbit.
Le charme du groupe, c’est cette voix mi chantée, mi parlée, toujours ces belles guitares, un peu 50’s, un peu garage, et ces choeurs masculins, chose plutôt rares dans le rock.
Un morceau comme Ghost est assez représentatif de l’étrangeté du groupe. Porté par une guitare frétillante, très caraïbe, et contrebalancée par un chant fantomatique, forcément, rempli d’écho et de réverbération.
L’album est parsemé de potentiels tubes également, citons le morceau titre Not easy too cook, véritable pépite, un morceau hyper entrainant, avec une rythmique très afrobeat, porté par un chant tout en douceur et parsemé de choeurs angéliques. Le morceau fourmille d’idées, et nous prend à rebrousse poil dans sa construction.
Autre tube potentiel, Pendejo, donne envie de se trémousser, sur les pistes grâce à son orgue entrainant et ses breaks de guitares surf pour un morceau toujours aussi afrobeat.
C’est un album hélas trop court, car si Au revoir n’est que l’avant dernière piste, elle porte néanmoins bien son nom, la dernière piste, la dixième, est un morceau dédié au chant de grenouilles comme expliqué en intro.
On se quitte donc sur un bel Au revoir, entamé par une longue intro instrumentale ornée de belles guitares planantes et de sons étranges, on se quitte sur un ultime chant choral magnifique, et une voix au timbre trainant qui nous dit texto au revoir.
Soulignons une fois de plus, la belle production de cet album, qui sonne impeccablement. Un disque plein de sons étranges, de guitares afro, et de chants masculins envoutants.
Encore un disque à part dans le paysage musical français, hébergé de droit donc chez Born bad.
Not easy too cook de Cannibale sorti chez Born bad Records , 2018
Site Officiel – Facebook – Born Bad