[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]’interprétation par Mark Burgess, alors à la fois ancien et futur chanteur des Chameleons, de You Only Live Twice est-elle une reprise de John Barry, son compositeur, ou de Nancy Sinatra, qui en fut l’interprète sur la bande originale du même nom ? Ce qui revient à se demander si c’est prioritairement le créateur du morceau ou celui qui en livre la version rendue publique qui doit être associé à la renommée d’une oeuvre musicale.
Cette problématique ne fera pas l’objet d’une réflexion plus poussée ici : contentons nous de savourer les deux versions de cette belle pièce du Maestro Barry, mélodramatique comme il sied au soundtrack d’un James Bond. En 1993, le 007 du post-punk, en rupture de ses merveilleux caméléons, se glisse dans les boots de la fille du plus grand chanteur du 20ème siècle. Vous savez, celles qui sont faites pour marcher. Il en fait la clôture de Zima Junction, son unique album avec les Sons of God, rien que ça. Cette collection de démos sorties dans leur jus lui permet d’explorer d’autres univers que celui de son groupe habituel, et notamment de se prendre pour un agent secret.
Si l’on excepte une batterie un peu envahissante, la version qu’il livre ne diffère finalement pas trop de l’originale. Le fait qu’un chanteur succède à une chanteuse induit quand même un changement de focale. La voix de Mark Burgess s’affiche ici dans toute sa noblesse : normal quand on se dévoue au service de sa Majesté.