[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]V[/mks_dropcap]ous me manquiez trop. Et puis c’est jour de fête, alors j’ai invité plein d’amis dans ma chambre pour déposer quelques livres au pied de mon sapin. Je leur laisse la parole.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Céline me conseille [/mks_highlight]
Le livre d’Anne Serre : Petite table, sois mise ! (Verdier)
Un texte court sur l’inceste, sans condamnation ni jugement. Lumineux et perturbant, à la symbolique proche du conte de fée, ce livre n’est qu’amour alors qu’il parle d’un sujet qui n’y a pas droit, où l’amour physique est l’interdit suprême.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Adèle me conseille [/mks_highlight]
Le livre de François Cheng : Le Dit de Tian-yi (Le Livre de Poche)
Un roman qui se dévore au scénario impeccablement tissé : l’histoire d’une vie d’artiste, tortueuse et rebondissante, semi-autobiographique. Superbement écrit, avec légèreté, François Cheng joue constamment sur les sonorités et les images des langues française et chinoise. Amour, amitié et accomplissement dans l’art sont les grandes thématiques de ce texte. Un roman que l’on m’a mis tout à fait par hasard entre les mains et qui m’a touché comme ça n’arrive qu’une fois par an.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Diane me conseille [/mks_highlight]
Le livre de Paul Éluard : Derniers poèmes d’amour (Seghers)
Cher Barz, j’ai choisi un recueil de poèmes, puisque de poésie il en a beaucoup été question dans ta chambre ces jours-ci. Ils sont d’amour bien sûr, ce sont les derniers de Paul Éluard, poète, amoureux, surréaliste et communiste, un homme engagé comme tu les admires. On sous-estime Paul Éluard, on le connait surtout pour Liberté, beaucoup repris tout au long de cette funeste année. Mais ici, il s’agit simplement d’amour. Ce recueil, tu me l’as offert un soir de janvier, une année où les hivers voulaient encore dire quelque chose, ça faisait un moment qu’on se tournait autour et il était tacitement acquis que cette soirée serait la soirée, cette nuit la nuit. Comme nous évoluions tous les deux au milieu des mots, et qu’on s’était séduit comme ça, tu avais même appris un des poèmes (un court bien sûr). Ce recueil est toujours dans ma bibliothèque, rentré dans mon panthéon, j’en lis, relis, lu à d’autres garçons, puis au garçon. Les idylles passent, la poésie, elle, reste.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Eva me conseille [/mks_highlight]
Le livre d’Albert Espinosa : Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n’étions pas toi et moi (Le Livre de Poche)
Un livre comme toi : drôle, fou, humain et attachant. Comme toi, la couverture ne laisse pas percevoir la richesse des lignes à venir mais en quelques pages, nous sommes conquis. Un livre court mais plein à craquer : de gens qui ne dorment plus, d’extraterrestres, de pouvoirs psychiques, d’une mère récemment décédée, de tableaux, d’univers parallèles. J’espère que tous les univers qui nous porteront nous permettront de nous retrouver et d’être toi et moi.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Florent me conseille [/mks_highlight]
Le livre de Goliarda Sapienza : L’art de la joie (Le Tripode)
Je ne connaissais ni l’auteur, ni le livre, pourtant follement célèbres en Italie, mais j’ai lu un article sur la nouvelle traduction qui m’a donné envie de le lire. L’éditrice elle même a salué une traduction plus proche de l’italien, de la syntaxe de l’auteur. Et ma foi quel style incroyable ! C’est moderne, c’est féministe, c’est assez excitant, les scènes de masturbation féminine et de sexe ont même eu de l’effet sur l’homo que je suis. Et franchement c’est une leçon d’histoire excellente sur la montée du fascisme en Sicile et dans le reste de l’Italie.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Julien me conseille [/mks_highlight]
Le livre de Marguerite Yourcenar : Mémoires d’Hadrien (Folio)
Comme le dit Flaubert dans sa correspondance, « Les Dieux n’étant plus, et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été. » Une grande partie de la vie de Yourcenar allait se passer a essayer de définir, puis à peindre, cet homme seul et d’ailleurs relié à tout.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Jane-Gail me conseille [/mks_highlight]
Le livre de Patrick Lapeyre : La vie est brève et le désir sans fin (Folio)
Je ne pense pas que ce roman soit mon Livre préféré. Mais je l’ai aimé et surtout il a marqué ma Vie amoureuse. Je lis « dans la chambre de Barz » depuis le début du mois et je vois combien les Livres sont liés à l’Amour pour toi également. Voici donc un livre intimement lié à ma vie amoureuse.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Jennifer me conseille [/mks_highlight]
Le livre de Boris Vian : Cinéma science-fiction (Le Livre de Poche)
Un recueil de saynètes, de scénarios de courts métrages qui n’ont pas comme but de n’être que des exercices de style. Ce sont de vraies histoires courtes, souvent drôles, où l’auteur regarde ses semblables avec une certaine ironie. Une déclaration d’amour au cinéma… qui ne lui rendra pas réellement.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Matthieu me conseille [/mks_highlight]
La bande dessinée de Joe Sacco : Goražde (Rackham)
Enclave musulmane située dans une région martyrisée par les Serbes dans la première moitié des années 1990, Goražde est tant bien que mal reliée à Sarajevo par une fragile route protégée par l’ONU. Lors de ses séjours, l’auteur se mêle à la population locale, son quotidien, tout en enquêtant sur les événements encore brûlants dans les mémoires des habitants : affrontements entre voisins sur fond d’idéologies nauséabondes et de nettoyage ethnique. Un reportage dessiné prenant et poignant, soutenu par un sens de la narration et de nombreuses références historiques nécessaires pour assimiler tenants et aboutissants de la situation.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Aurélie me conseille [/mks_highlight]
Le livre de Marguerite Duras : Le ravissement de Lol V. Stein (Folio)
J’aimerais redevenir un jour vierge de toute lecture de Duras pour revivre à nouveau cette déflagration dans le coeur et les tripes. C’est un livre que j’offre régulièrement.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Sébastien me conseille [/mks_highlight]
Le livre de Robert McLiam Wilson : Eureka Street (10/18)
Tout ce qui compte vraiment EST dans Eureka Street.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Côme me conseille [/mks_highlight]
Le livre d’Orhan Pamuk : Mon nom est rouge (Folio)
Une grosse claque, un livre qui est une somme et contient tout un monde (un peu comme La vie mode d’emploi), un livre qui te tient en haleine en te faisant découvrir un univers a priori pas follement sexy, un polar où tous les personnages ont un mot à dire, même ceux des tableaux.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Clarisse me conseille [/mks_highlight]
Le livre de Miriam & Ezra Elia : Le journal d’Edward, Hamster nihiliste – 1990-1990 (Flammarion)
Tu es digne de cet héritage. Sache que ce livre ne peut s’offrir, se prêter, se donner, à tort et à travers. Si on cherche à le donner à travers, on risque de le donne à tort. Cette oeuvre majeure de la littérature anglo-saxonne décrit la vie d’un hamster – et bien au-delà, la détresse d’une existence de survie, qui oublie trop souvent de se poser les questions de son existence. « Quand cessera-t-il cette infernale comédie ? », une question posée par le livre qui le résume assez bien.
[mks_icon icon= »fa-star » color= »#000000″ type= »fa »] [mks_highlight color= »#f5d100″] Pauline me conseille [/mks_highlight]
Le livre de Blaise Cendrars : La prose du Transsibérien et de la petite Jehane de France
C’est le voyage de l’insouciance, qui roule, de Paris à Kharbine, en passant par le Mexique. On est dans ce train comme on a été dans ta chambre. Entouré de fougue et de poésie. Il y a aussi les roues qui bercent, dehors la Sibérie, la guerre, les femmes, « et le grelot de la folie qui grelotte comme un dernier désir dans l’air bleui ».