[mks_dropcap style= »letter » size= »52″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]J[/mks_dropcap]e ne sais pas si tu as entendu parler de cette histoire, mais jusqu’au 10 janvier tu peux appeler un numéro vert pour entendre un poème. Je trouve que ça tombe bien, j’ai l’impression que nous avons besoin de poésie en ce moment. Tu vas peut-être me dire que tu ne lis jamais de poésie. Ce n’est pas grave. On va y aller en douceur. Tu n’as pas besoin d’appeler un numéro vert pour entendre des poèmes, je vais t’en lire quelques-uns. Aujourd’hui je t’ai choisi l’Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, concoctée par James Noël (dont je te parlerai plus tard). J’ai choisi deux textes.
Le premier est de Michèle Voltaire Marcelin, née à Port-au-Prince en 1955, écrivain, peintre, comédienne. Ce poème est typique de ce qu’on peut ressentir quand on est immergé dans les mots.
Le second est de Frankétienne, né en 1936 dans l’Artibonite, en Haïti, suite au « viol d’une paysanne haïtienne de treize ans par un vieil industriel américain ». Un poème qui, tu vas le comprendre, a pris beaucoup de sens à mes yeux depuis quelques semaines.
Je te laisse maintenant découvrir de toi même cette poésie riche, nerveuse, tellurique, rarement dénuée d’humour.
Musicalement, je pensais ne jamais avoir écouté de groupe ou de chanteur haïtien. Mais je me rends compte que Wyclef Jean est Haïtien et qu’une bonne partie de mon enfance a été bercée par les Fugees. Bouge pas, j’attrape le disque et on écoute ce bon vieux classique.
À demain.
Anthologie de poésie Haïtienne contemporaine, dirigée et présentée par James Noël, chez Points Poésie.