[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]M[/mks_dropcap]aintenant qu’on l’a trouvé, on va tout faire pour ne pas le perdre !
Et hop, en 2-3 mouvements, bien à l’image de leur musique, voilà lancée ma chronique de Lost And Found, le premier album d’En Attendant Ana, véritable coup de cœur pour ce jeune quintet parisien, que même les américains nous envient !
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]eux filles, 3 garçons (Margaux, Romain, Antoine, Camille et Adrien), En Attendant Ana débutent en 2015, avec un premier EP déjà fort remarqué intitulé Songs From The Cave, dont quelques titres ont d’ailleurs le droit à un lifting de printemps pour se retrouver sur ce premier album.
La musique d’En Attendant Ana pourrait s’apparenter à un mix noisy pop entre l’urgence mélodique d’Electrelane et l’irrésistible mélancolie des Pastels, comme si cette bande de sales gosses s’amusaient à nous ré-enregistrer la fameuse cassette C86 du NME à l’envers, avec quelques touches shoegaze voire post punk de-ci, de-là .
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]’Intro, noisy à souhait, nous met de suite dans le bain, Lost And Found a tout pour nous faire fondre par son urgence toute juvénile, le groupe va droit au but et fait mouche tout le long de ses 10 petites bombes.
Même quand ils semblent vouloir ralentir le rythme et s’embarquer dans l’étrange mélopée Tinkle Winkle, le naturel revient vite au galop pour un refrain tout feu tout flamme.
Un vent de fraîcheur traverse en effet Lost And Found, les chansons, très courtes et nerveuses, déboulent à toute vitesse et diffusent un sentiment d’euphorie particulièrement jubilatoire, à vous donner envie de courir dans tous les sens, les bras en l’air, un sourire scotché sur les lèvres, le temps d’un Not So Hard, This Could Be ou The Violence Inside.
La rythmique est impeccable, mélange parfait de maîtrise et de spontanéité, renforcé par des guitares incisives et la voix de Margaux, toute empreinte d’une hargne émouvante, particulièrement impressionnante sur le splendide Square One.
Pour définitivement nous achever, le groupe nous sort son arme secrète : la trompette de Camille, qui donne un charme tout particulier à la musique d’En Attendant Ana, Night ou Re n’auraient peut-être pas si fière allure sans elle.
Coup d’essai, coup de maître, En Attendant Ana frappe fort d’entrée et semble avoir trouvé la formule magique inventée par les meilleurs groupes de Flying Nun Records nous donnant envie d’en faire nos meilleurs nouveaux amis pour la vie !
La dernière fois que le label de Chicago s’est intéressé à un groupe français, c’était The Limiñanas, on connait la suite, on la souhaite identique pour En Attendant Ana !