Le troisième et dernier album de Nick Drake, Pink Moon, est sorti dans une relative indifférence. Le décès prématuré de l’artiste deux ans plus tard a suscité un regain d’intérêt pour le disque auprès du public et de la critique. Son succès posthume aujourd’hui ne se dément pas. L’album, dont la pochette est une peinture de Michael Trevithick, compagnon de la sœur de Nick Drake, est devenu désormais un classique qu’il faut avoir écouté au moins une fois dans sa vie et continue d’être encensé par de nombreux artistes, tels que Robert Smith ou encore Sebadoh.
L’album a été enregistré dans un studio de Londres fin octobre 1971 en seulement deux nuits, avec pour uniques instruments, la voix de Nick Drake, sa guitare acoustique et quelques notes de piano. Ce dépouillement volontaire a été la cause de l’insuccès du disque à sa sortie et paradoxalement à l’origine du caractère intemporel de sa beauté. Pink Moon est en effet un album où la perfection des mélodies se conjugue avec une sublime poésie des textes , à travers onze chansons tristes et mélancoliques, qui traitent des thèmes de l’amour et de l’existence. Un chef d’œuvre qui fait du bien aux oreilles et à l’âme.