[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]T[/mks_dropcap]remblez, midinettes ! Frémissez, quadras cœurs d’artichaut ! Le regard de velours de John Cusack accuse son 52e anniversaire..! Loin, loin, ce souvenir de lui en imper à tenir un boombox au-dessus de sa tête, dans une tentative désespérée de sonner sérénade et convaincre sa Diane…
Loin, ces délires déjantés avec son pote Tim Robbins, dans la peau de jeunes publicitaires avides de création et de succès à qui la chance ne sourit pas mais rit de toutes ses dents. Loin d’être un instant mémorable dans leurs carrières respectives, Tapeheads a eu le mérite de révéler ce qui n’avait alors été qu’effleuré chez ces deux acteurs : leur potentiel comique.
Sous l’influence de Robbins, Cusack crée, à la fin des années 80, une troupe de théâtre The New Criminals à Chicago et se consacre essentiellement à l’écriture, la mise en scène de spectacles d’avant-garde aux auréoles un peu politiciennes. Au bout de quatre ans, il crée son pendant cinéma New Crime Productions, qui sera à l’origine de la comédie noire qui va booster sa carrière cinématographique en le plaçant cette fois au centre du récit.
En 1997, naît Grosse Pointe Blank (Tueurs à Gages) dans lequel il interprète un trentenaire en crise de sens au sein de son travail, qui finit par accepter de revenir dans sa ville d’origine participer à une fête d’anciens élèves… sauf que son métier en question est tueur à gages. Véritable comédie noire à budget moyen, avec l’énorme Dan Aykroyd et l’irrésistible Minnie Driver, Grosse Pointe Blank n’a pas connu de sortie cinéma en France et ne fait pas partie des standards du cinéphile, mais vit un vrai succès d’estime sur le sol américain. Cusack retrouve alors le chemin des directeurs de casting et est même propulsé sur des productions gigantesques.
Malgré tout, avec sa bande originale aux petits oignons, Grosse Pointe Blank reste le film qui pressent absolument son futur rôle dans l’inoubliable High Fidelity de Stephen Frears. Encore une fois, le travail d’écriture de John Cusack et de ses acolytes de New Crime est à l’origine d’un nouveau souffle dans sa carrière, puisqu’ils sont responsables de cette adaptation de l’excellent roman de Nick Hornby.
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C’est pourquoi le décor quitte Londres pour s’implanter à Chicago, terre nourricière, où Rob Gordon, le plus dépressif de tous les disquaires du monde, maintient tant bien que mal son commerce de disques Championship Vinyl, aidé de deux employés passionnés Dick (Todd Louiso) et Barry (phénoménal Jack Black), trio imbattable dans leur domaine : la pop.
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Tous ceux qui ont vu le film se souviennent de Rob, franchement obsédé par la question de ses ratages amoureux à répétition, et sa maladive compulsion de création de top 5, listes thématiques et systématiques mettant en avant une culture pop sans fin.
Avec une filmographie impressionnante, étoilée de très grands réalisateurs, et des projets personnels souvent couronnés de réussite, John Cusack est un comédien, producteur, scénariste qui se dit chanceux sans jamais la ramener, préférant l’implication dans la création que le commentaire.
Happy B. Mister C. !