Addict CultureAddict Culture
Font ResizerAa
  • Accueil
  • Musique
    • Le son du jour
    • Chroniques Musique
    • Nos Playlists
    • Interviews
    • Addict Report
  • Lire
    • Littérature Francophone
    • Littérature Etrangère
    • À l’est du nouveau
    • Littérature Jeunesse
    • Brèves de lecture
    • Lampes de poche
    • Rencontres
    • BD
    • Poésie
    • Documents
      • Biographies
    • Les prix littéraires
  • Podcasts
    • Mort à la poésie
    • Lectures à voix haute
  • Rétrorama
  • Écrans
  • La vie d’Addict-Culture
    • Newsletter
    • Contact
    • La Team
    • Soutenez Addict-Culture, faites un don !
    • Devenir rédacteur ?
    • Pourquoi Addict-Culture ?
Font ResizerAa
Addict CultureAddict Culture
Recherche
  • Musique
    • Le son du jour
    • Chroniques Musique
    • Nos Playlists
    • Addict Report
    • Interviews
    • Jour de reprise
  • Lire
    • Littérature Francophone
    • Littérature Etrangère
    • À l’est du nouveau
    • Littérature Jeunesse
    • Brèves de lecture
    • Une semaine en romans
    • BD
    • Documents
    • Rencontres
    • Les prix littéraires
    • Poésie
    • Revues
  • Écrans
    • Séries
    • Cinéma
    • Interviews
  • Podcasts
    • Mort à la poésie
    • Lectures à voix haute
  • Rétrorama
  • Scènes
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre
  • La vie d’Addict-Culture
  • Informations
    • Pourquoi Addict-Culture ?
    • La Team
    • Soutenez Addict-Culture, faites un don !
    • Contact
    • Devenir rédacteur ?
    • Newsletter
    • Politique de confidentialité – RGPD
Littérature Etrangère

« Avoir et se faire avoir » : pris dans la toile du capitalisme

Jonathan Fanara
Par Jonathan Fanara
Publié le 28 novembre 2022
4 min de lecture
Eula Biss
Crédits : Stevepb / Pixabay

[dropcap]L[/dropcap]’écrivaine américaine non romanesque Eula Biss tourne autour du capitalisme comme un papillon autour de son lampadaire. Mi-fascinée mi-dépitée par un ordre économique qui semble régir chaque aspect de notre vie – des valeurs des cartes Pokémon échangées dans les cours de récréation jusqu’aux bullshit jobs décriés par le sociologue David Graeber –, elle évoque, au détour de courts chapitres thématiques et autobiographiques, ce qui fait l’essence et la perte de sens de nos sociétés occidentales de plus en plus soumises aux diktats du marché. Chaque anecdote rapportée est ainsi l’occasion de questionner les rapports de genre ou de domination, le consumérisme, la richesse ou la pauvreté, le crédit (notamment étudiant) ou encore la précarité (de nos métiers, de nos objets, de notre condition sociale). Et pour ce faire, Eula Biss revoit ses classiques, puisqu’elle cite volontiers John Kenneth Galbraith, Thorstein Veblen ou Karl Marx.

Du Potemkine publicitaire au marché de l’immobilier, des meubles IKEA à l’écriture, des rapports ambivalents entre Virginia Woolf et sa domestique à ceux, plus complexes, entre le capitalisme et le développement humain, Eula Biss se livre à une lecture sporadique et critique d’une société américaine où tout se valorise, se marchande, s’exploite et/ou se gaspille. Surtout, l’auteure verbalise la manière dont cette société entre en résonance avec son propre parcours d’artiste idéaliste et d’universitaire accomplie. Parce qu’elle habite un quartier en voie de gentrification, qu’elle jouit de privilèges évidents et fait partie des 25% de ménages les plus riches de son État, qu’elle a parfois l’impression de brûler littéralement son argent (notamment en rénovant le chauffage de sa maison) ou que son conseiller financier lui suggère des investissements « agressifs », elle en vient, presque malgré elle, à exhiber et problématiser les nombreuses contradictions dont elle est porteuse. Mais ce n’est pas tout : Avoir et se faire avoir se penche sur les flottements syntaxiques inhérents à un capitalisme radiographié mais pas tout à fait objectivé – le travail, le labeur, le service, la servitude – tout en arborant, en bandoulière, l’éthique personnelle d’une écrivaine qui s’inscrit en faux contre le système dans lequel elle évolue – et s’épanouit matériellement.

Les chapitres se succèdent rapidement – ils font quelques pages tout au plus – et se consomment en fast-reading, comme si la gestion du temps échafaudée par Eula Biss contenait elle-même, par analogies, des indications précieuses sur la nature du capitalisme. Ces titres qui se recyclent, ces questionnements autour de l’espace ou du confort, ces citations et allusions en cascade participent eux aussi, au moins indirectement, à cette mise en miroir des sociétés de consommation occidentalisées. Avoir et se faire avoir peut aussi se prévaloir de rendre concrets des concepts théoriques parfois alambiqués, sur les injustices sociales, la consommation ostentatoire ou les rapports de domination. S’il fallait résumer la démonstration d’Eula Biss, on pourrait mettre en exergue l’inconfort du confort, cette position paradoxale, caractérisée par les dissonances cognitives, faisant d’un individu « éveillé » (aux enjeux sociaux, économiques, environnementaux…) quelqu’un qui demeure prisonnier d’un substrat matériel et culturel qui tend à recouvrir, tel un linceul, toute son existence.

[divider style= »dashed » top= »20″ bottom= »20″]

[one_half]

 

 

 

Avoir et se faire avoir  d’Eula Biss

Traduit par Justine Augier

Rivages, août 2022

 

[button color= »gray » size= »small » link= »https://www.payot-rivages.fr/rivages/ » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Site web[/button][button color= »blue » size= »small » link= »https://www.facebook.com/EditionsRivages/ » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Facebook[/button][button color= »pink » size= »small » link= »https://www.instagram.com/editionsrivages/?hl=fr » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Instagram[/button][button color= »green » size= »small » link= »https://twitter.com/EditionsRivages » icon= » » target= »true » nofollow= »false »]Twitter[/button]

[/one_half][one_half_last]

 

Eula Biss

[/one_half_last]

[divider style= »dashed » top= »20″ bottom= »20″]

Image bandeau : Pixabay 

 

EtiquettescapitalismeDominationéconomieEtats unisEula BissImmobilierPayot Rivagesresume 2022
Partager cet article
Facebook Pinterest Whatsapp Whatsapp Email Copier le lien Imprimer
Aucun commentaire Aucun commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le son du jour

Wet Leg - CPR
Wet Leg – CPR
Beachboy
Par Beachboy
11 juin 2025

Annonce

La playlist du moment

playlist
Playlist du printemps 2025 #03
Lilie Del Sol
Par Lilie Del Sol
7 juin 2025

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

facebook
Facebook
youtube
Youtube
instagram
Instagram
spotify
Spotify
twitter
Twitter
deezer
Deezer

Mort à la Poésie - Le podcast

Épisode 119 : Marie HL
Barz
Par Barz
18 janvier 2025

Addict-Culture a besoin de vous !

Avez-vous lu ?

Marika Hackman – Skin (feat. Laura Marling) 
Le son du jour
Kinsella & Pulse, LLC, couple infernal !
Brèves de Platine
ARt Rock
En route pour Art Rock 2025 !
Breaking News Musique
Les rescapés du burn-out : la renaissance des phénix !
BD

Étiquettes

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2023 2024 Actes sud Actu actualité album album 2015 angel olsen article automne automne2023 automne2024 bandcamp bande dessinée Barz Diskiant BD beachboy chronique chroniqueur cinema clip concert critique culture David Bowie deezer del Differ-ant dominique a Editions Métailié electro facebook festival film Fire Records folk gallimard hiver hiver2025 holy(me) interview kevin morby lana del rey lectures à voix haute le parisien libraire librairie lilie liliedelsol littéraire littérature Live livre livres Modulor music musique Nantes new music nouveautés musique nouvel album paris pias playlist podcast poem poetry polar pop poème Poésie presse printemps printemps2024 printemps2025 rentrée 2023 rentrée2024 rentrée 2024 rentrée Littéraire Rentrée littéraire 2017 Rivages rock roman sharon van etten single sol spotify spring2024 Sufjan Stevens Tout un poème twitter youtube

Placement de publicité

Vous souhaitez placer un espace publicitaire sur notre site ? Cliquez ici.

Sur le même thème

stamm
Littérature Etrangère

Peter Stamm, « La douce indifférence du monde » : une double vie pas comme les autres

15 novembre 2018
Brian Evenson
Littérature EtrangèreNoirs

« Membre fantôme » de Brian Evenson : Un seul « membre » vous manque et tout est dépéuplé

2 juin 2025
Littérature Etrangère

Les Ferrailleurs 3, La Ville d’Edward Carey

9 juin 2017
Kruso
Littérature Etrangère

Kruso de Lutz Seiler : de la poétique d’une île

9 octobre 2018

Informations

  • Pourquoi Addict-Culture ?
  • Soutenez Addict-Culture !
  • La Team
  • Devenir rédacteur
  • Contact
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité – RGPD

Placement de publicité

Vous souhaitez placer un espace publicitaire sur notre site ? Cliquez ici.

Facebook

Tous droits réservés -Mentions légales et Politique de confidentialité. - Addict-Culture 2023

Ne ratez plus nos publications !
Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir toutes les infos d'Addict-Culture !
loader

musique
litterature
tout addict

J'accepte la politique de confidentialité*
Environ 1 publication par mois. pas de spam, désinscription à tout moment
Welcome Back!

Sign in to your account

Username or Email Address
Password

Lost your password?