[dropcap]E[/dropcap]nfin, milles fois enfin, le Beachboy réussit à (re)trainer ses guêtres en terres de perdition musicales pour s’abreuver de bières et de décibels. Et quoi de mieux pour regoûter à une vie normale, après près de deux ans de saloperie pandémique, que l’épatant Levitation Festival, qui reprenait lui-même son envol ces 24 et 25 septembre, dans cette bonne ville d’Angers !
Pour l’occasion, après une triste année blanche, Levitation France a posé ses valises dans l’enceinte du Chabada pour une édition en plein air sous le soleil…ou presque pour deux jours de rock en tout genre, éclectiques et internationaux.
Pas moins de 19 groupes se succédèrent ainsi, se partageant scène Nord et Sud dans une organisation aux petits oignons, s’enchaînant sans temps mort. En parlant d’organisation, votre humble serviteur se montra beaucoup moins performant, car il arriva bien tard et rata les tout premiers concerts, à sa plus grande honte !
1ÈRE JOURNÉE
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Exit donc La Houle, Nova Materia, dont les gens présents saluèrent unanimement la prestation, ou encore mes chouchous Melenas et Sonic Boom, que je vis quitter la scène à mon arrivée. Heureusement, une séance de rattrapage m’attendait le lendemain.
Mon vendredi commença donc avec la très chouette prestation de Mars Red Sky, trio bordelais composé de Julien Pras (Calc), Mathieu Gazeau et Jimmy Kinast, qui terrassa un public déjà bien fourni avec leur stoner rock psychédélique impressionnant de puissance et de précision. Helen Ferguson, la comparse de Julien au sein de Queen Of The Meadow fut l’invitée surprise d’un concert qui ne cessa de m’impressionner jusqu’au superbe Strong Reflection final.
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Remplaçant Bdrmm quasi au pied levé, Dame Area, duo basé à Barcelone composé du catalan Victor L. Crux et de l’italienne Silvia Konstance me mit d’entrée une grosse claque avec leur musique indu et tribale, mélangeant espagnol et italien, synthés et percus. Lui concentré derrière ses machines, elle, véritable pile électrique tout de noir vêtue délivrèrent des versions sauvages et enflammées de quelques uns des meilleurs titres d’Ondas Tribales, leur dernier album sorti chez Mannequin Records en avril dernier.
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A peine le temps d’une bière que déjà s’annonçait la big tête d’affiche du jour, en provenance directe de Perpignan, Mesdames, Messieurs, veuillez accueillir The Liminañas, toujours aussi bouillants et heureux d’offrir leur garage rock à leurs fans de plus en plus nombreux et particulièrement du côté d’Angers, si l’on en croit le peu de temps en effet nécessaire pour Marie, Lionel et leurs 5 amis d’embarquer la foule se pressant devant la scène nord et faire monter la température très très haut.
La prestation du soir fut en quelque sorte un voyage au pays des merveilles de Juliette, tant le groupe piocha avec gourmandise dans le répertoire de De Pélicula, leur dernier excellent album réalisé en collaboration avec Laurent Garnier, Juliette dans La Caravane, Saul ou Je Rentrais Par Les Bois…BB entre autres excellents moments.
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Ce soir, pas de Laurent Garnier, ni de Bertrand Belin mais un groupe uni et soudé, aligné comme un seul homme. Edi Pistolas remettait le couvert après sa prestation avec Nova Materia et contribua à quelques uns des grands moments d’un concert intense, de Istanbul Is Sleepy à Dimanche en passant par le Mother Sky de Can repris avec brio ou un incandescent Funeral Baby pour finir sur Je M’en Vais…
The Limiñanas prennent leurs cliques et leurs claques, s’arrachent et laissent la place à La Jungle, duo belge spécialisé dans un kraut noise, à l’image de Fall Of The Apex, leur dernier album en date. Parfois bordélique et épuisant, souvent intense et hypnotique, La Jungle ne laisse pas indifférent et achève mes oreilles plus habituées à un tel déluge sonore !
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Petit résumé en images de cette première journée :
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2ÈME JOURNÉE
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Après une bonne nuit de sommeil, retour au Chabada pour un passionnant marathon qui s’annonce, avec pas moins de 11 concerts à enchainer !
Nonobstant une pluie fine mais tenace qui gâcha le début de la journée et de gros plantages électriques, conséquence de la dite pluie, qui plantèrent quelques minutes les sets d’Anika et Lice, tout fut juste parfait, timing nickel, bonne ambiance et montée crescendo pour finir par un feu d’artifice en provenance de la lointaine Angleterre !
la journée commença donc sous la flotte par la prestation de Baston, qui en bons bretons, firent rapidement fi de ces 2, 3 gouttes pour balancer leur motorik pop jubilatoire et mélodique, démarrage réussi passant parfaitement le relai aux anglais de Tiña, pas manchots non plus quand il faut composer des chansonnettes à reprendre à tue-tête. Les londoniens, très fans du rose, à l’image de la magnifique tenue de leur leader Josh loftin, apportèrent très vite le soleil dans nos têtes et une bonne dose de bonne humeur grâce aux pépites qui remplissent leur premier album, le bien nommé Positive Mental Health Music, tels que Golden Rope ou Rosalina.
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Symbole de l’éclectisme et de l’audace de Levitation France, c’est à Emmanuelle Parrenin, la mythique chanteuse française de folk, aussi culte que Vashti Bunyan ou Linda Perhacs, de prendre la suite des festivités. On a peine à y croire quand elle avance, élégante et souriante avec sa drôle de Vielle A Roue, qu’elle porte avec classe malgré un poignet douloureux. Elle est accompagné de Detlef Weinrich, musicien électronique allemand jouant au sein de Kreidler ou en solo sous le nom de Tolouse Low Trax.
Ensemble, ils ont composé le disque Jour De Grève, qu’ils défendent ici sur scène en compagnie du saxophoniste Quentin Rollet. Chamanique, expérimentale, la musique du trio semble intimider le public, osant à peine s’approcher mais peu à peu, la complicité du trio, évidente et belle à voir. Un grand moment magique et irréel, concert ovni fascinant et inattendu !
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Forcément, il fut difficile pour moi de passer à la suite, je suivis donc de loin la prestation de Wild Fox, les régionaux de l’étape. Les habitués du coin se taillèrent cependant un vif succès face à un public conquis d’avance et mirent une superbe ambiance avec leurs rocks songs so british !
Cette même ambiance retomba d’un coup, d’un seul malgré la fin de la pluie, tout cela avec l’arrivée sur scène d’Anika, venue présenter son excellentissime Change. Le concert venait à peine de débuter que tout à coup plus de sons, plus de lumières. La miss et ses 3 musiciennes prirent cela avec humour et papotèrent gentiment avec le public, une bière à la main, avant que cela puisse reprendre. Tout remarcha bien à nouveau mais le concert ne décolla vraiment jamais, malgré quelques très bons moments comme Rights ou Sand Witches. Un peu trop de distance, un set un poil mou, je restais sur ma faim, une faim qui sera vite rassasiée.
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En effet, le trio Zombie Zombie prend place sur scène avec Sonic Boom en invité de marque. Nullement intimidé par l’aura de leur illustre invité, malgré une admiration non feinte, Zombie Zombie envoya fort, très fort et fit joliment danser les foules mixant habilement leur propre répertoire avec celui de Peter Kember, de Spectrum à Spacemen 3.
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Le set finit ainsi en apothéose avec le génial Revolution suivi par leur hypnotique Livity. A ce moment là du festival, je vous l’affirme, l’angevin lévite déjà très, très haut !
Retour vers la scène sud et toujours ces problèmes électriques qui plombèrent bien la prestation de Lice, jeune groupe post punk indus en provenance de Bristol. Certes, cela permit au batteur Bruce Bardsley de démontrer son talent, de s’amuser avec la foule et nous faire patienter, mais forcément, 15 minutes sans son ni lumières sur un concert de 45 minutes, ça fait mal.
Après une longue attente, la machine pouvait enfin se lancer et le groupe balancer sa musique dissonante, chaotique, portée par Alistair Shuttleworth, le chanteur au regard de fou et portant beau l’imperméable. Ce fut tout d’abord laborieux et bordélique avant de monter crescendo et finir carrément hypnotique, confirmant tout le potentiel perçu à l’écoute de leur excellent WASTELAND paru en tout début d’année.
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Aucun problème de son, bien au contraire, pour Slift qui leur succédèrent et remirent les compteurs dans le rouge et le public en transe avec leur heavy rock intense assez proche d’un King Gizzard ou des Oh Sees. Le trio toulousain impressionne, véritable rouleau-compresseur, étirant les morceaux jusqu’à plus soif, ne lâchant jamais la pression jusqu’au dernier solo de guitare, au dernier larsen…intense, je vous dis !
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Los Bitchos nous vient d’Angleterre et apporta une note de légèreté et une pointe de soleil avec leur rythmes cumbia assez irrésistible et une bonne humeur communicative. Ca bouge, ça danse, ça balance, Los Bitchos fait souffler un vent de fraicheur et de folie dans la nuit angevine !
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La tension et l’excitation, malgré tout le plaisir déjà ressenti, montent encore d’un cran avec l’arrivée de Shame sur scène. Enfin, on va savoir ce que valent les chansons de Drunk Tank Pink, qui squatte notre platine depuis sa sortie en janvier, en version live. On s’en doutait, d’Alphabet à Tasteless, elles marchent aussi bien que les tubes de Songs Of Praise. l’avenir s’annonce même radieux puisque le quintet londonien nous fit l’honneur d’un inédit tout aussi remarquable.
Alignés comme un seul homme au bord de la scène, le fantastique batteur Charlie Forbes seul en retrait, Shame prend aux tripes et déboule au galop, haranguant la foule pour qu’elle vienne au plus près sentir la sueur et l’énergie que dégage un des tous meilleurs groupes venus sur scène.
Charlie Steen abandonne vite la chemise et se lance dans la foule, torse poil, habité et surmotivé, battant en brèche gestes barrières et brexit, alors que Josh Finerty dépasse le mur du son avec sa basse virevoltante !
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Grosse claque, grand groupe et tsunami de bonheur à l’écoute d’un One Rizla apocalyptique, Shame est juste phénoménal !
Il fallait tout le talent d’un Working Men’s Club pour relever le double défi de leur succéder et de clôturer cette magnifique soirée. De Valleys à Teeth , ce fut totalement réussi, Sydney Minsky-Sargeant en meneur de revue charismatique nous renvoyant aux plus belles années de Madchester.
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Point final parfait d’une parfaite soirée, Working Men’s Club nous emmena au bout de la nuit angevine transformée en dance-floor à ciel ouvert !
Au final encore une belle, très belle édition pour Lévitation, qui s’est empressé d’annoncer déjà la prochaine en juin 2022 cette fois-ci et sur 3 jours, le 3, 4 et 5. On prend déjà date !
Petit résumé en images de l’ambiance de cette dernière journée où la pluie n’aura entaché ni bonne humeur ou plaisirs :
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Un grand merci à toute l’organisation du festival Lévitation, à Lara Orsal pour sa disponibilité et à Sam Mauger et Erwan Iliou pour leurs magnifiques photos !
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Les réseaux de Lévitation France :
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Photos : Sam Mauger et Erwan Iliou / Levitation 2021