Jism et Sei Pacchi étaient tous les deux au Hellfest 2019. Chacun a vécu ça différemment. Mais tous les deux ont été bien secoués !
Cliquez sur les onglets ci-dessous pour lire l’une ou l’autre de ces deux visions de l’enfer…
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[mks_tab_item title= »Sei Pacchi »]Chère Cheffe,
Vous permettez que je vous appelle cheffe, cheffe ?
Donc, comme vous me l’avez demandé lors de notre précédente entrevue, j’ai accepté d’accompagner l’antiquité Jism pour son pèlerinage annuel sur les terres Clissoniennes. Pas de gaieté de cœur, soit, mais j’ai accepté. Et, je dois le concéder, ce ne fut pas vraiment une partie de plaisir. Car, entre le changement de piles du sonotone, le fait d’avoir à l’arroser constamment pour éviter la déshydratation, regonfler les roues de son « carrosse » et l’empêcher de raconter tout et n’importe quoi à n’importe qui, autant le dire, la tâche fut rude. Bon, après, une fois habitué à son mode de fonctionnement (et gavé de tranquillisants), cela ne m’a pas posé tant de problèmes que ça pour assister correctement aux concerts proposés tout au long de ces quatre journées. Maintenant, je dois avouer que recueillir ses confidences, c’est une autre paire de manche. Vu l’état de liquéfaction du bonhomme en fin de parcours, il m’a fallu une interprète et le faire tremper quelques heures dans une centaine de litres d’eau pour tout déchiffrer et vous en faire un compte-rendu assez fidèle.
Néanmoins, pour que vous ayez un résumé à peu près exhaustif, je commencerai par mon point de vue, plus lucide. Et pour que Papy Jism puisse relire facilement, on va faire ça basiquement : dans l’ordre de visionnage.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L'[/mks_dropcap]ouverture des hostilités s’est faite avec le groupe américain Sick Of It All, jusqu’à lors inconnu au bataillon pour ma part. Premier groupe d’un nouveau festival (le Knotfest), combiné à la chaleur, forcément, les spectateurs étaient bien moins présents que sur une journée standard du Hellfest. Néanmoins il y avait quand même une bon petit nombre de personnes, et le groupe a fait un show certes classique, mais très énergique avec un réel plaisir d’être ici, bien transmis au public. Bon concert d’ouverture donc.
Le second concert, lui par contre, est bien plus resté gravé dans mon esprit que le premier. Non pas parce qu’il était bien meilleur, mais plutôt l’inverse. Des quatre jours de festival, le set d’Amaranthe sera le plus étrange, celui pour lequel on ne comprend vraiment pas leur présence sur ces lieux (et pourtant, j’ai vu Skindred). Mais Amaranthe, eux, arrivent sur scène avec une espèce de mélange métaleurodance assez marquant, et franchement génial, qu’on se le dise. Les deux chanteurs et la chanteuse ont tous des looks de groupes pour pré ado, qui te donnent envie de dire « waaaaaah comment ils sont trop rebelles eux ! », et ils semblent assumer jusqu’au bout leur musique plus que moyenne. C’est étrange, on n’aime pas, c’est même indéniable, mais on reste devant, et on y prend du plaisir (les metalleux sont assez masochistes je crois. D’ailleurs, après Amaranthe, il a fallu que j’appelle un kiné spécialisé dans les décrochements de mâchoire parce que celle de papy Jism lui atteignait facilement les genoux.
Après avoir littéralement pleuré de rire, je me retrouve devant le concert que je souhaitais sûrement le plus voir de cette journée, tant la dernière fois m’avait marqué : Ministry. Et là, déception… Le groupe fait toujours autant de bordel sur scène, mais le chanteur n’y était pas. Il semblait épuisé, ou malade… ou les deux d’ailleurs. Certains ont même émis l’hypothèse qu’il était complètement saoul, on ne saura jamais, mais le résultat état là : c’était un peu chiant. C’était toujours sympathique à revoir, mais vraiment décevant. Idem pour Behemoth déjà vus eux aussi : belle scénographie, mise en scène nickel, show magnifique mais… bah, on s’emmerde. Pas d’âme, rien, aussitôt vu, aussitôt oublié.
Jusque là, pour le Knotfest, je ne suis pas spécialement convaincue. Ce n’est pas mauvais hein, mais pas génial non plus. Du coup, j’ai placé absolument tout mes espoirs de la journée dans Papa Roach, déjà vu auparavant également, et pas forcément bien terrible d’un point de vue musical, mais avec un capital nostalgie énorme. N’oublions pas que contrairement à Jism, je suis jeune, du coup Papa Roach fait parti de ma découverte musicale de la musique un poil plus violente que Tokio Hotel pendant ma plus tendre adolescence. Papa Roach donc, a beau être de la musique pour ado typique, et le chant a beau être, on va pas se le cacher, un poil aléatoire, l’énergie de malade qu’ils dégagent sur scène en sautant partout passe complètement au dessus du reste. On s’amuse, on chante à tue-tête les chansons qu’on n’écoute plus depuis des années, c’est un bon moment à passer.
Pour parler de Rob Zombie, parlons vite fait des nouveautés des mains stage de cette année : des écrans plus grands sur les côtés, et surtout, un écran pour les groupes sur l’arrière de la scène. Un atout qui peut se révéler d’une grande utilité s’il est utilisé de manière subtile, mais qui peut devenir handicapant s’il est utilisé à la manière Rob Zombie. Le problème de ces écrans, c’est qu’ils sont immenses, et le groupe a projeté bien trop d’images pour qu’on puisse les regarder, eux. Alors, c’était peut-être une volonté de leur part, qui sait ? Ils n’aiment peut-être pas trop que la foule ait les yeux rivés sur eux. Si c’est pour ça, pari réussi ! On ne voyait que les images projetées. Bon, c’est néanmoins tout ce qu’on pouvait leur reprocher, parce que franchement, ils ont dépoté autrement. Une bonne énergie de malade, bien transmise au public.
Le concert d’après, les seuls autres non américains du festival, je les avais également déjà vu une fois, et c’était même mon tout premier concert de métal, il y a neuf ou dix ans. J’avais accompagné Jism à leur conférence de presse et ils avaient l’air super cool (même si, en ayant enfilé le sonotone du vieux croulant, on n’entendait pas grand-chose de la conférence), la culture viking c’est quand même sacrément intéressant, et enfin eux au moins, savaient utiliser l’écran derrière. Résultat : Amon Amarth a sûrement été le meilleur concert de la journée. On sentait un réel plaisir d’être là, ils s’amusaient vraiment, leur décor était parfait, et petite mention pour Jörmungand qui arrive à la fin sur les écrans géants, derrière un bateau en pleine mer. Non vraiment, un show génial.
Quand Slipknot est enfin arrivé, la fatigue se faisait sentir, plus une otite fulgurante en lien avec un cri inopiné dans mon conduit auditif droit. Les deux combinés m’ont fait écourter ma journée d’une bonne heure, et je n’ai donc pas vu le dernier concert en entier. Cependant, ce que j’ai pu en voir m’a beaucoup plu. Tout comme Amon Amarth, on ressentait un réel plaisir à être ici, et bien évidemment, et heureusement d’ailleurs, le show était de l’ordre du grandiose, très bien mené, et avec une énergie de malade.
En conclusion de ce festival, premier du nom dans toute l’Europe, j’en retirerai que l’ambiance n’était pas spécialement aussi agréable que pour le Hellfest, la foule était parfois sacrément pénible, et les concerts ne se passant que sur deux scènes, certains se trouvaient là un peu par hasard sans grande envie de voir certains groupes, ce qui ne rendaient pas spécialement toujours agréable les concerts. Bien dommage. Autre reproche aussi, la quantité de groupes américains était particulièrement élevée, on aurait aimé voir un peu plus de diversité peut-être. Et on aurait aimé voir Amaranthe plus tard dans la soirée aussi, histoire que leur présence soit un peu plus logique sur le festival, puisque ce genre de musique peut enjailler à l’heure de l’apéro, ou déjà bien entamé, mais pas à 17h30. Après, globalement, pour une première édition, l’organisation était bien faite, et on a plutôt passé un bon moment.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]P[/mks_dropcap]assons aux choses sérieuses : la première journée de Hellfest était accès frenchies, ce qui a eu pour conséquence de me faire rester principalement sur les mains stages, et ce, une bonne partie de la journée.
C’était notamment un grand plaisir de voir Lofofora en concert, je connaissais assez peu, mais depuis longtemps tout de même, et pour lesquels je n’avais jamais eu l’occasion de les voir en concert jusque là. Ils étaient particulièrement bons et, malgré l’heure pas très avancée de la journée, ils ont réussi à mettre une ambiance franchement pas dégueu.
Néanmoins… ils n’avaient ni le charisme ni l’énergie de No One Is Innoncent, qui était presque plus attendu en Warzone compte tenu du côté très punk de leur musique, du chanteur, et des paroles très politisées qu’ils peuvent avoir. Ils ont réussi à transmettre leur énergie au public et ont fait un show vraiment pas mal avec une performance scénique très appréciable.
Le concert triste de la journée, c’était Demons and Wizards, un groupe de power metal allemand que j’ai vu uniquement parce que j’attendais Dagoba et Ultra Vomit. J’ai un peu souffert je dois avouer, tout était pathétique, la musique, le chanteur, sa voix, ses pseudos chorégraphies pas crédibles pour un sou, un calvaire.
C’est un peu avec soulagement donc que j’ai regardé Dagoba, avec le même ressenti néanmoins que pour Behemoth ; aussitôt vu, aussitôt oublié. C’était la deuxième ou troisième fois que je les voyais également, et on ne sent pas du tout chez eux l’envie d’être sur scène, ce qui rend leur show très plat et complètement oubliable. La seule chose quelque peu marquante quand même, c’est leur wall of death géant, qui franchement, était super classe. La dernière fois que j’en avais vu un aussi énorme, c’était… bah pour Dagoba en fait, il y a quelques années, et également au Hellfest. C’est toujours aussi impressionnant à voir.
À l’inverse totale, Ultra Vomit, on ne s’en sort pas indemne. Ils sont toujours aussi bons, et toujours aussi cons. Ce n’est pas un concert que l’on voit, mais un spectacle comique, écrit pour faire rire, et ça marche ! La scénographie était excellente, leur entrée en scène à pisser de rire, et on a pu apprécier la présence de quatre invités, dont le sosie de Calogéro, qui aura fait s’interroger tout le monde sur « était-ce vraiment lui ou pas » (du coup non). En les voyant, je me dis que certains doivent quand même se poser des questions. Il suffit de ne pas parler français pour se dire que ce genre de groupe n’a rien à faire ici, et sûrement un peu s’emmerder. Mais pas de panique, ils pensent un peu à eux quand même, avec des blagues bien pourries du style « pink panthera », et un discours explicatif sur comment faire la chenille, décrit comme « a giant human Centipede ». Merci les gars, continuez comme ça.
La petite déception (seulement petite, ça va) de la journée, c’était Dropkick Murphy’s, que j’ai trouvé un peu plat. Pas mauvais, mais j’avais l’impression d’écouter leur musique sur Spotify … Ils ont été un peu sauvés par la foule qui, par contre, était à fond et dansait des danses irlandaises traditionnelles jusque derrière le bar de la Main Stage.
J’ai loupé pas mal de concerts après, une petite pause s’imposait.
J’ai longtemps hésité entre revenir pour Gojira, sur qui plane une malédiction (ou alors c’est sur moi qu’elle plane) depuis plusieurs années qui m’empêche des les voir à chaque occasion, ou revenir pour Sum41, encore un capital nostalgie fort de mon adolescence… Du coup j’ai fait les deux. J’ai commencé par Gojira et… une claque monumentale. C’était clairement mon concert préféré de la journée (n’en déplaise à Ultra Vomit) : tout était parfaitement maîtrisé, un son subtil, une image parfaite, belle, qui s’intégrait parfaitement aux lumières, bref, un show à la hauteur du plus grand groupe de métal français (du calme Jism, j’ai dit le plus grand, pas le meilleur!). Et je suis passée vite fait voir les trois ou quatre dernières chansons de Sum41 sans en attendre grand-chose, et c’était pas mal finalement ! Bon, la Warzone était blindée, mais au moins, les gens qui étaient là n’y étaient pas par défaut. Mais je suis retournée voir Gojira sur la fin, qui ont fini leur concert sous le premier feu d’artifice. Vraiment une claque.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]S[/mks_dropcap]’il y a bien quelque chose que je ne fais jamais quand je suis au Hellfest, c’est me lever avant 11 h du matin pour y traîner une vieille croûte desséchée. Et si se lever à 9h30 est déjà difficile en temps normal, ça l’est d’autant plus en festival, et donc Shaârghot avait tout intérêt à être grandiose, sans quoi j’aurais sûrement pesté contre eux plus que de raison. Ils ont de la chance, c’était particulièrement épique : leur show était super bien travaillé, que ce soit au niveau de leurs costumes, ou de celui des accessoires, ou encore avec les quelques figurants/danseurs invités sur scène dans un délire un peu futuriste post apocalyptique mélangé à du steampunk. Non seulement ils ont rempli le temple à 11 h du matin malgré la chaleur, mais ils ont aussi foutu un bordel monstrueux, et réussi à faire deux wall of death. Vu l’ascension fulgurante du groupe, on espère un show plus long et plus tard la prochaine fois !
Les deux premiers concerts du samedi ont été lourds en terme d’ambiance, car j’ai enchaîné (avec Jism d’ailleurs, que j’ai honteusement lourdé sur la Main Stage avec un sac de croquettes déshydratées et un jerrycan d’eau) sur Skindred. Déjà vu aussi, et pas de surprise : ils sont bons ces cons. Bon déjà, quand quand tu as David Lo Pan sur ta batterie, tu ne peux pas être entièrement mauvais. Et puis, quand tu fais ton entrée au Hellfest sur la marche impériale remixée en électro et enchaîner avec du reggae, le tout sans te faire huer (bien au contraire), c’est quand même génial, je leur tire mon chapeau. Ce groupe mérite clairement un set plus long, et bien plus tard. C’est pourtant la troisième fois qu’ils passent ici et il serait peut-être temps de penser à les faire passer à 18 h. Ils foutent une patate de malade.
Le temps d’aller faire une sieste, on repart du du très lourd avec les punks (très) anglais de Sham69. C’était vraiment très accès punk de fin des années 70, le genre de groupe qu’on a envie de voir dans un vieux bar underground bien sombre. Tout était très très punk, la façon de chanter, la musique, la façon de bouger, et même le fait de finir quinze minutes plus tôt que prévu… Il avait beau faire une chaleur de malade, le concert, je l’ai commencé au milieu de la War Zone, et je l’ai fini pratiquement tout devant à la limite des pogos (de malade) à sauter partout. Punk really is not dead. Merci.
Après avoir vu trois groupes vraiment excellents, je me suis dit qu’il était peut-être temps de voir un mauvais concert. Je me suis donc dirigée sans grande conviction vers Craddle of Fillith pour lesquels on m’avait fait une magnifique pub. Ou pas. Et… en effet c’était pas terrible. C’est bien dommage, car le chant lyrique et l’instru collaient bien ensemble, le show était basique mais efficace, mais le chant principal, complètement à côté de la plaque, ne fonctionnait strictement avec rien, et était bien trop fort comparé au reste. J’irai même jusqu’à dire que c’était assez insupportable à écouter. Bien dommage.
Fort heureusement, Cult of Luna m’a remis dans le mood des bons concerts et de manière assez violente et inattendue. Les mecs arrivent sur scène avec deux batteries déjà, ils ne parlent pas, ils ne bougent pas, la lumière est plus que basique, et déjà c’est bien. Et là, petite montée en puissance, les lumières explosent, le son est lourd, et toi tu restes là, bouche bée, complètement hypnotisée par ce que tu vois et ce que tu entends. Ma seule déception a été de ne pas rester jusqu’au bout, pour éviter de se taper une foule monstrueuse nous empêchant de rentrer dans la War Zone juste après pour Le Bal Des Enragés. La prochaine fois qu’ils passent, je retourne les voir jusqu’au bout, et c’est non négociable.
Et pour finir la journée en beauté, le concert le plus marquant à mes yeux du samedi : Le Bal Des Enragés ! Marquant dans tous les sens du terme d’ailleurs. Je m’attendais à me faire un tantinet chier, j’ai une aversion totale pour le punk français sur le plan musical, et vu le nombre de membres de groupes de punks… je ne m’attendais clairement à me prendre au jeu et à devoir très vite renoncer à prendre des notes ou des photos, tant je me prenais de coups venant de toute part. Mais déjà, les mecs arrivent sur une reprise de Salut à toi des Béruriers Noirs, histoire de présenter tous les membres du groupe, avec du coup une dimension politique assez forte (évidemment… c’est du punk) et enchaînent sur Territorial Pissings de Nirvana… ma chanson préférée de toute leur discographie. C’est bon, j’étais conquise. Petite mention au fait qu’il y ait une femme sur scène. Merci !
En fait Le Bal Des Enragés, c’est un groupe de potes qui se tapent un délire, et nous invitent à se joindre à leur soirée géante où ils gèrent (parfaitement) l’ambiance. Je n’ai pas du tout vu le temps passer, et j’en suis ressortie avec des bleus au bras, et le sourire aux lèvres. Et rien que pour ça je ne les remercierai jamais assez.
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]e Dimanche a été un peu plus compliqué physiquement que les autres jours. Alors déjà, trois jours c’est difficile, mais quatre, ça commençait à piquer un peu, surtout quand il fait 30°C dehors. J’ai été bien moins attentive que les autres jours, et j’ai commencé bien plus tard.
Du coup je n’ai vu Testament que de loin, assise sur l’herbe avec beaucoup d’eau, et je le regrette un peu. Je ne sais pas comment ils faisaient pour mettre une telle ambiance par une telle chaleur, mais ça avait vraiment l’air génial.
Second regret de la journée, j’ai laissé tomber l’idée d’aller (re)voir Anthrax, pour aller voir Skàld. Mais quelle erreur ! Skàld, c’est le genre de groupe qui pourrait être bien, mais qui n’a pas la moindre sincérité dès qu’ils ouvrent la bouche et qui, de plus, manquent de conviction dans la moitié de leur musique. On peut leur reconnaître un sens du show intéressant (pas les transitions parlées hein, juste les morceaux en eux-mêmes), et une musique globalement bien foutue, surtout dans les petites montées en puissance, qui sont franchement pas dégueu. Dommage que le reste ne soit pas à la hauteur et semble plus surfer sur une vague de musique bien en vogue en ce moment. Peut-être qu’un groupe formé il y a à peine un an n’aurait pas dû se retrouver aussi tard dans la programmation, on en attendait forcément plus d’eux que ce qu’ils nous ont donnés. On aurait plus envie de les voir lors des journées médiévales de Provins qu’ici. Dans le même style, on a Warduna, bien plus intéressant, avec un show bien mieux foutu.
Je m’étais promis de ne pas parler de Lynyrd Skynyrd dont je n’apprécie pas la dimension politique du tout, mais je suis quand même aller voir leur show. D’un côté, ils sont fidèles à leur image, et le fait de brandir le drapeau des confédérés me rend toujours malade à voir. L’image qu’ils renvoient d’eux mêmes surpasse le reste de leur live à mes yeux. D’un autre côté, leur concert ne semblait pas mauvais et ils ont même joués plus que prévu, Lamb Of God ne semblant visiblement pas prêt.
Lamb Of God, eux, n’y allons pas par quatre chemins, déboîtaient des ours. Dès le premier morceau, ils ont foutu un bordel monumental, et la foule était en délire. Les guitaristes et le bassiste semblaient un peu à l’ouest, mais le chanteur et le batteur faisaient tout à eux deux. Assez hallucinant. Un show assez mémorable.
Je suis passée voir Cannibal Corpse sans grande conviction, et j’étais à la fois agréablement surprise et un peu déçue. Comme Craddle Of Fillith, le chant cassait un peu tout, notamment les belles montées en puissances (magnifiques quand ça restait à l’instrumentale). Dommage, ça aurait pu être vraiment très bien.
Et là, on arrive à mon concert préféré des quatre jours : Refused. Déjà c’était étonnant, car le chanteur arrive sur scène en petit costume assez classe et se met à faire tournoyer son micro dans tous les sens par le câble, le lançait, le récupérait… (petit mot de soutient à tous les ingés son qui ont dû flipper une bonne partie du show), c’était ni très punk, ni très métal. C’était même un peu pop, tant au niveau de les fringues que de la musique (en dehors des violentes montées souvent inattendues). Ambiance très punk, dès le premier morceau, où le chanteur au milieu de la foule, n’en avait rien à faire de la sécurité; Mais également dans la dimension très politique du show : vers la fin du concert, la musique s’arrête, et le chanteur commence son discours avec toute la sincérité du monde en nous remerciant tous d’être là, puis enchaîne sur le fait qu’il faut détruire le capitalisme et le patriarcat immédiatement, et ramener plus de femmes au Hellfest. Puis il reprend son show. La charge émotionnelle de ce concert m’a beaucoup marquée, et je crois bien que le peu d’énergie qu’il me restait est passée là.
Pour Tool, dernier concert à ne surtout pas louper, Jism en parlera bien mieux que moi, car rien n’y a fait : j’ai passé pas mal de temps sous le mur d’eau (plus ou moins volontairement) pour pallier à la fatigue, mais rien n’y a fait, j’ai lâchement abandonné trente minutes après le début de leur set, non sans avoir remarqué que c’était quand même vachement bien. La vidéo était en parfaite cohésion avec les lumières, et avec le son, très lourd. C’était une belle conclusion pour cette nouvelle année de Hellfest.
Voilà donc pour moi. Maintenant, voyons voir ce que ce vieux débris de Jism a pu retirer de cette très bonne édition. M’est avis que la connexion entre le nerf auditif et le cerveau a du être défectueuse à plus d’un tour. Allez papy, montre nous si ce qui te sert de cerveau n’est pas trop en bouillie pour le moment.
Mon top pour cette édition 2019:
Dans la série « j’ai bien kiffé ma race, top 5 »
Refused, Gojira, Le Bal Des Enragés, Cult Of Luna, Shaârghot.
Dans la série « beau concert chiant »
Dagoba, Behemoth
Dans la série déceptions
Skàld, Ministry, Dropkick Murphy’s.
Dans la série « ça aurait pu être bien, mais »
Canibale Corpse, Craddle of Fillith
Dans la série pas de surprise, toujours aussi bons
Skindred et Ultra Vomit
Dans la série « Surprise ! »
mention spéciale à Amaranthe. Merci franchement.
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[mks_tab_item title= »Jism »]
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]B[/mks_dropcap]on, je reprends la main et m’en vais contredire cette jeune effrontée. C’est parti :
Je commencerai par vendredi, Sei Pacchi ayant tout dit dans son résumé du Knotfest. J’ajouterai juste une remarque à propos d’Amaranthe : de tout le festival ça a été le concert le plus WTF que j’ai pu voir et entendre. Ensuite, j’ai cru que Loki – si si, celui d’Avengers – s’était reconverti en guitariste, ce qui je dois l’avouer, perturbe légèrement. Après, leur headbang était tellement autre que j’ai tout de suite pensé que Jacques Dessange allait monter sur scène les coiffer pendant que tournoyait leur épaisse et dense chevelure. Et, mieux encore, c’est tout de même le premier groupe de métal à pomper de la variété française. A tel point que je cherchais Marc Lavoine dans la foule pour voir s’il allait ou non se taper le bœuf avec le reste du groupe. Pourquoi me direz-vous ? Parce que l’introduction d’un de leur morceau ressemblait furieusement au Parking Des Anges (ne me remerciez pas, c’est tout naturel).
Maintenant passons à la première journée. Ah oui, tant que j’y suis, j’ai vu beaucoup de groupes lors de ces quatre journées. Mais vu la densité du festival, je ne m’attarderai pas ou très peu sur les déceptions. Donc, ne vous inquiétez pas si je vois tout en rose, c’est normal. Après, je peux les évacuer directement là maintenant, comme ça ce sera fait :
Déceptions ou inintérêt : Khaos-Dei, All Them Witches (bien mais sans génie. Leur formule Slacker adapté à la sauce Stoner est assez étonnante mais peu convaincante), Moonspell (rrrrrzzzzzz), Yob (très ordinaire, là où j’espérais une performance à la Ufomammut), Skàld (un bien beau spectacle qu’on aurait bien vu au Puy Du Fou. Hum …), Sisters Of Mercy (deux morceaux et puis s’en va).
Les regrets : Trollfest et Sumac, pour lesquels je suis arrivé cinq minutes avant la fin, me faisant amèrement regretter de ne pas avoir été présent.
Maintenant passons aux choses sérieuses :
Vendredi :
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]V[/mks_dropcap]ne bonne surprise pour commencer : The Necromancers, groupe français de traditional doom. Bonne présence scénique, leader assez charismatique, répertoire oscillant entre blues bien gras, grunge et doom traditionnel façon Pale Divine avec maîtrise des accélérations, le groupe avait de quoi entamer le festival sur les chapeaux de roue.
Le premier bon concert allait arriver peu de temps après avec les Sublime Cadaveric Decomposition (tout un programme). Mélange de death/trash d’un trio Français sans basse mais doté d’un batteur phénoménal et d’un guitariste qui n’a rien à envier au batteur. Le chanteur est survolté, le guitariste d’une élégance incroyable (on dirait un Mick Harvey avec vingt ans de moins) et d’un charisme de guedin ( il n’hésite pas à cabotiner lors de la prise des photos), leur death/trash bien brutal ramènerait à la vie n’importe quel être normalement constitué.
Arrive ensuite la première claque de cette édition : Daughters. Dire que je les attendais serait un doux euphémisme mais la gifle reçue lors de ce set était au delà de mes attentes. Le sextet va électriser la foule de par une attitude quasi rigoriste. En aucun cas, les membres ne remercieront le Hellfest, qu’importe où ils sont, ils sont là pour faire le job (ça pourrait très bien se passer chez votre neveu, leur attitude serait identique) et se foutent des à-côtés. Ensuite, ils balanceront un un rock tendu, sec, nerveux, ayant plus à voir avec un math rock à la Slint que du métal pur. Et surtout, s’ils sont dotés d’un guitariste un tantinet nerveux, jouant parfois les pois sauteurs, leur chanteur, lui, est complètement fou. Mais une véritable folie furieuse. Le faisant descendre dans la fosse au milieu de tous, donnant des sueurs froides au service d’ordre. Fou au point d’en arriver à une sorte d’auto-flagellation dans laquelle le micro sert de fouet et où la partie principalement molestée se trouve être le front. Et de fait celui-ci terminera le set en sang et, chose hallucinante, enverra valser deux micros et faire faire un arrêt cardiaque à tous les techniciens présents. Bref, Alexis Marshall est un vrai grand malade doublé d’un excellent showman. Et quand on voit le charisme et l’énergie dont il fait preuve, on est juste content qu’il ait choisi la musique comme défouloir en lieu et place de… au hasard, tueur en série ou politicien.
Là, pour ce vendredi, je vais découper ce jour en deux catégories : les concerts positivement sympathiques et, vous vous en doutez, ceux négativement sympathiques.
Positifs : Power Trip : en deçà de la performance de Daughters mais une prestation très sympathique, capillairement réussie, avec une belle énergie et des riffs entêtants. Ça a pas mal slammé et tourbillonné dans la fosse. Et Diamond Head : pas du tout mon style mais leur hard rock bourré de soli de guitare est tout à fait honorable et agréable à voir. Bonne participation du chanteur qui harangue les foules de façon tout à fait adaptée.
Négatifs ou alors laissant un un arrière-goût de trop grande propreté, je nommerai Ultra Vomit (ce qui est tout de même un comble de s’appeler Ultra Vomit et laisser un arrière-goût de propreté, non ? ). Alors ok, commencer le show de façon absurde en s’auto-proclamant meilleur groupe métal de France c’est effectivement très drôle, le talent dont font preuve les musiciens est énorme, les pastiches à pisser de rire, les guests excellents mais le show est tellement carré, pro, qu’il faut juste éviter de le voir plusieurs fois sous peine d’une intense impression de redite. Excellent mais dommage (contrairement à ce qu’affirme ma collègue de bureau).
Après, pour clore ce jour, je rejoins Sei Pacchi sur Gojira. Pour tout vous dire, pour moi Gojira, c’est The Way Of All Flesh, que je trouve assez réussi. Avant c’est décevant, après, c’est mauvais. Alors quelle ne fut pas ma divine surprise de les découvrir en concert. Là, on touche parfois au sublime : une scénographie magnifique, un répertoire excellent, complexe et accessible, un batteur fabuleux (rivalisant sans problème avec celui de Meshuggah), pour un set sauvage et hypnotique. Une musique très technique mais mélodique, simple dans son appréhension et surtout un show qui se donne les moyens de ses ambitions et parvient à un résultat tout simplement magnifique.
Samedi :
[mks_dropcap style= »letter » size= »75″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]D[/mks_dropcap]e nouveau, je rejoins l’avis de Sei Pacchi quant à Shaârghot et Skindred. Enfin partiellement sur Shaârghot. Disons que leur univers post-apocalyptique façon Mad Max meets Germinal, sombre, d’une grande violence, un tant soit peu SM sur les bords, avec des musiciens sortis tout juste de la mine et dominé par des créatures étranges dotées de longues faux en lieu et place des mains est assez bluffant. Néanmoins, si le visuel est remarquable, faisant tout l’attrait du spectacle, leur indus/black, une fois la claque sonore des premiers morceaux évacuée, est un poil trop linéaire. Quelques variations auraient été fort bienvenues. Il n’empêche que l’imaginaire est très très fort, très marquant, au point qu’il passe avant la musique. Après, nous avons tout de même eu droit lors du show à deux wall of death et quelques slams, preuve que le public a pris son pied.
Skindred, c’est un peu l’opposé de Shaârghot pour, à l’arrivée, un résultat quasi-identique. Ici, vous avez un imaginaire visuel basique mais musicalement parlant ça fourmille de partout. Hip-hop, électro, dub, reggae et métal s’envoient en l’air dans un joyeux foutoir. Benji Webbe, faisant un peu figure de George Clinton pratiquant le reggae, harangue la foule et la fait participer, l’atmosphère est festive et bon enfant au possible et musicalement c’est beaucoup plus novateur qu’il n’y paraît. On savait que le reggae et le punk étaient étroitement liés mais les liens semblaient moins évidents pour le métal. Là c’est chose faite et de façon très brillante en utilisant la partie expérimentale du reggae à savoir le dub. Excellent concert ma foi.
Ensuite, toujours le même avis que Sei Pacchi pour Sham 69, très bon dans leur gestion du temps. Et pour le reste aussi hein.
Pour rester dans le concept, c’est dans les vieux pots… les excellents Candlemass ont donné le concert le plus généreux du Hellfest. Doom, technique, sans que celle-ci n’envahisse trop la musique, et un leader charismatique malgré les années et véritablement heureux d’être présent. Les gars s’éclatent et improvisent parfois au détriment de Johan Langquist qui raccroche le wagon comme il peut. Les tubes déroulent, le public prend son pied et réciproquement et le tout se termine sous une salve d’applaudissement fort nourrie. Le genre de concert qui donne envie de se replonger dans la discographie foisonnante des Suédois.
Je ne sais pas si vous aviez remarqué mais jusque là, nous n’avions pas eu notre content de musique dépaysante. L’arrivée des Japonais d’Envy va remplir le contrat et nous faire découvrir un groupe de fous furieux. Sur disque, on peut être assez réticent à entrer dans leur Post-Rock, bien fait mais sans véritable originalité mais sur scène il en est tout autrement. Leur musique prend une ampleur de folie et ce en lien avec la composition de ce sextet : trois guitaristes, un bassiste, un chanteur/claviériste et un batteur. Les japonais ont étrenné ce Hellfest avec une nouvelle formation conçue juste pour l’occasion. Et autant le dire, le set fut complètement fou et intense, comme si GodSpeed You croisait le fer avec un Corrupted sous MDMA. Bon alors, évidemment, c’est du Post-Rock, donc, légèrement prévisible. Ce qui fait qu’après chaque répit, chaque moment flirtant avec le zen, on s’attend aux explosions. Mais celles ci sont si brusques, furieuses, intenses, qu’on en reste scotchés. Et disons le clairement : les voir prendre d’assaut la scène et sauter partout est un spectacle je dois l’avouer, assez fascinant.
Dernière journée :
C’est un peu fatigué que j’arrive le matin à la scène de la Valley pour y voir… Gold. Du coup, je peux enfin dire : « Hé, les gars, je suis allé au Hellfest pour y voir le groupe Gold« . Et ils ont repris leurs tubes ??? Ben pas trop en fait, parce qu’Émile a pris un sacré coup de jeune et a parfaitement réussi son changement de sexe. Plus sérieusement, le sextet a délivré un rock gothique à la Chelsea Wolfe plus qu’honnête et avouons-le, la chanteuse n’avait pas besoin de faire le pois sauteur tant sa présence électrisait la scène.
Dans les concerts plaisants du jour, Immolation et Lucifer’s Child. Lucifer’s Child, Funeral/Black joué avec une belle intensité. Et je dois le dire, moi qui aime me faire décoller la plèvre par les basses, j’ai été ici plus que servi. Vient ensuite Immolation. Je sais vous allez me dire voir Immolation quand il fait une bonne trentaine de degrés à l’extérieur, on appelle ça du masochisme. N’empêche, malgré la chaleur accablante, les Américains vont jouer leur set pied au plancher, quasiment sans pauses. Ils enquillent tous les morceaux les uns après les autres de façon basique mais absolument redoutable quant à l’efficacité recherchée.
Dans les grands concerts du jour, je commencerai par Emperor. Même si je les avais déjà vus lors de leur précédente venue au Hellfest, leur show est toujours aussi impressionnant. Lumières magnifiques, répertoire excellent,chanteur au look étonnant (il ressemble bien plus à un hipster qu’à un métalleux). C’est mélodique, intense, épique et en supplément vous avez droit à un magnifique jeu capillaire du bassiste, faisant ondoyer sa chevelure à tout vent. Excellent.
Je passe sur Slayer, très bien, pour me jeter sur le cas Tool, faisant me poser quelques questions en forme de points négatifs. Déjà, un seul nouveau morceau alors que l’album est prêt pour le 31 août, c’est un peu juste. Ensuite, la performance n’est pas filmée donc pas diffusée sur les écrans géants. En somme, ceux qui sont allés face à la Main Stage 2 n’ont donc rien pu voir du show. Enfin, aucune communication entre le groupe et le public, pas de rappel, rien. C’est le jeu mais c’est un peu frustrant. Néanmoins, ça ne nous empêche pas d’avoir vu un grand concert, entre petites bombes métal bien violentes et longs, très longs morceaux progressifs, on en arrive à se poser la question du pourquoi du comment du succès de ce groupe. En effet, comment un groupe avec une musique aussi singulière et exigeante, sorte de Pink Floyd métalleux et expérimental, reconnaissable dès les premières notes, peut-il toucher autant de personnes et être la tête d’affiche d’un festival comme le Hellfest ? Mystère. D’autant plus quand on voit les films d’animation bien malsains/perturbants diffusés sur les écrans géants pendant leur performance. Néanmoins le show bénéficiait d’un jeu de lumière superbe, axé sur tous les musiciens sauf Maynard James Keenan, dont le look était en total décalage avec la musique proposée (on l’aurait plus vu dans la War Zone que la Main Stage) et le répertoire, en béton armé, fait que l’heure et demie du concert est passée comme un souffle. Grand mais perturbant concert.
Maintenant, gardons le meilleur pour la fin, les Young Gods. Eux, j’espérais juste que leur concert soit à l’image de leur dernier album. Très bon. J’avais donc des attentes plutôt modestes. Qu’ils ont explosées bien au-delà de mes espérances. Sincèrement, s’il n’y avait pas eu Daughters, The Young Gods aurait été le meilleur concert du festival. A eux trois ils sont parvenus à une alchimie sonore assez époustouflante, mélangeant nouveaux morceaux et anciens (Envoyé ! Night Dance et Kissing The Sun) en un équilibre parfait, alternant giclées de violence et musique quasi contemplative. Les suisses prennent leur temps pour installer tranquillement les premiers morceaux, commençant par ceux, plus calmes, du dernier album, Data Mirage Tangram, puis font évoluer leur set vers un show plus épique (voire dantesque sur le final fabuleux de All My Skin Standing), s’ensuit trois morceaux furieux où Franz Treichler abandonne sa guitare pour s’orienter vers des sonorités plus indus. De là, le concert atteint le firmament pour ne plus redescendre. Les Young Gods ont beau avoir 35 ans au compteur, ils ont écrasé toute la concurrence dans un calme olympien. Très grand concert.
Bref, de mon point de vue, très bon Hellfest encore pour lequel il y a tout de même eu moins de claques que lors des précédentes éditions (mais bon, peut-être mon âge avancé, n’est-ce pas Sei Pacchi ? fait-il que je deviens moins réceptif à ce genre de manifestation).
Mon top pour cette édition 2019:
Top 5 de mes concerts préférés
Daughters/The Young Gods/Envy/Gojira/Tool
« Beau concert mais chiant »
Skàld
Déceptions
Ministry/Sisters Of Mercy
« Ca aurait pu être bien mais … »
All Them Witches/Yob/Ultra Vomit
« Pas de surprise, toujours aussi bons »
Emperor
WTF
Amaranthe.
« Découvertes »
Shaârghot
« C’est dans les vieux pots … »
Candlemass/Sham 69/Slayer.
« Meilleur concert Suisse »
The Young Gods
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Lire l’autre vision de l’enfer
Merci à Lilie et à Roger du Hellfest, sans qui tout ça n’aurait pas été possible, Merci à Erwan de nous avoir encore une fois accueilli chez lui, le vieux et moi-même, sans qui tout serait bien plus crevant encore, et enfin merci à la personne ayant pensé à créer deux murs d’eau qui nous sauvent carrément la vie, et aux bénévoles qui passent leur journée à remettre du papier toilette dans les toilettes, sans qui le festival serait bien plus pénible.