[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]R[/mks_dropcap]écit extrêmement éprouvant que ce Je n’ai pas tué mon père. Récit tendu et à charge contre les politiciens français, leur manque de courage face au problème de l’euthanasie.
Récit militant, d’un homme qui s’est retrouvé devant la souffrance d’un père de 85 ans, atteint de la maladie d’alzheimer et d’un cancer incurable, en phase terminale.
Si les grand parents de Philippe Catteau ont pu partir tranquillement, en évitant les souffrances, grâce à des médecins de famille compatissants, les différentes lois ont changé la donne. La morphine, donnée à haute dose, dans le temps, pour abréger les souffrances, n’est plus disponible et ces mêmes médecins de famille ne peuvent plus aider leurs patients à partir en douceur.
Que faire alors?
Philippe Catteau ne dira pas comment son père est mort.
Son récit propose trois situations, trois solutions, toutes aussi éprouvantes les unes que les autres.
Toutes arrachent des larmes et se lisent difficilement.
Catteau vise juste. Son récit m’a replongé vingt-quatre ans en arrière. J’ai tout revécu en quelques heures de lecture. La force du témoignage et la rage qui habite Philippe Catteau sont bien compréhensibles. Son engagement ne peut laisser insensible et lui permet d’interpeller le lecteur, lui demandant de prendre parti pour faire bouger les choses à travers une association, l’ADMD. Sa lutte pour légaliser l’euthanasie nous concerne tous.
Je n’ai pas tué mon père de Philippe Catteau, publié aux éditions du Cherche Midi, mars 2017