Kristin McClement est née en Afrique du Sud avant de s’installer en Angleterre, à Brighton plus précisément à l’âge de 13 ans. C’est là qu’elle commença à écrire ses chansons et se faire remarquer par le collectif Willkommen (The Leisure Society, Eyes & No Eyes, Sons of Noel and Adrian…).
Après un premier EP en 2009 puis un second (Pursue The Blues) sorti lui en 2013, elle nous offre enfin son tout premier album, la magnifique The Wild Grips.
A peine blackfin Gulls, le premier titre a-t-il commencé, qu’on est de suite ensorcelé par la voix de Kristin McClement, à la fois grave et sensuelle. Karoo, le très joli instrumental qui termine l’album n’y suffira pas, on sait qu’on vient de tomber amoureux de cette voix.
Kristin McClement tout au long de The Wild Grips saura également nous prouver qu’elle est aussi une fabuleuse storyteller et musicienne, pour un disque qu’on rangera précieusement du côté des œuvres de Nina Nastasia ou Emily Jane White. Il faut dire que Kristin est en bonne compagnie sur cet album produit par Christian Hardy de Leisure Society, puisqu’on peut entendre Becca Mears (Eyes and No Eyes ou Peggy Sue) au violoncelle et le fabuleux Tom Heather (Eyes and No Eyes) à la batterie plus l’apport d’autres musiciens (violons, saxophone, pianos…) pour l’accompagner dans ses contrées sauvages.
Vous l’aurez compris, on n’a pas affaire à un disque de folk de plus, avec une jolie demoiselle derrière une guitare en bois, non, Kristin McClement sait s’entourer pour donner de l’ampleur à chacune de ses chansons. L’album a beau tourner autour de notre relation avec la nature, on évite les chansons pleurnichardes qui te donnent envie de porter un t-shirt Monsanto et maltraiter des petites bêtes.
Au contraire, l’album se distingue par sa profondeur et sa distinction. Pas un moment de faiblesse, toutes les chansons mériteraient d’être citées, No End To The Drum est presque rock, la voix de Kristin s’enroulant magnifiquement autour de la batterie de Tom Heather, Giant No Good déploie une atmosphère à la Mazzy Star, les violons et violoncelles emmènent Hoax Of A Man vers des sommets, Drink Waltz et le morceau éponyme sont de magnifiques ballades à Jesse Sykes. The Wild Grips est un disque somptueux, d’une rare élégance..et cette voix !!!
The Wild Grips est disponible depuis le 23 février chez Kutu Folk et sur son Bandcamp, dépêchez vous, il n’y en aura pas pour tout le monde !