Addict CultureAddict Culture
Font ResizerAa
  • Accueil
  • Musique
    • Le son du jour
    • Chroniques Musique
    • Nos Playlists
    • Interviews
    • Addict Report
  • Lire
    • Littérature Francophone
    • Littérature Etrangère
    • À l’est du nouveau
    • Littérature Jeunesse
    • Brèves de lecture
    • Lampes de poche
    • Rencontres
    • BD
    • Poésie
    • Documents
      • Biographies
    • Les prix littéraires
  • Podcasts
    • Mort à la poésie
    • Lectures à voix haute
  • Rétrorama
  • Écrans
  • La vie d’Addict-Culture
    • Newsletter
    • Contact
    • La Team
    • Soutenez Addict-Culture, faites un don !
    • Devenir rédacteur ?
    • Pourquoi Addict-Culture ?
Font ResizerAa
Addict CultureAddict Culture
Recherche
  • Musique
    • Le son du jour
    • Chroniques Musique
    • Nos Playlists
    • Addict Report
    • Interviews
    • Jour de reprise
  • Lire
    • Littérature Francophone
    • Littérature Etrangère
    • À l’est du nouveau
    • Littérature Jeunesse
    • Brèves de lecture
    • Une semaine en romans
    • BD
    • Documents
    • Rencontres
    • Les prix littéraires
    • Poésie
    • Revues
  • Écrans
    • Séries
    • Cinéma
    • Interviews
  • Podcasts
    • Mort à la poésie
    • Lectures à voix haute
  • Rétrorama
  • Scènes
    • Danse
    • Opéra
    • Théâtre
  • La vie d’Addict-Culture
  • Informations
    • Pourquoi Addict-Culture ?
    • La Team
    • Soutenez Addict-Culture, faites un don !
    • Contact
    • Devenir rédacteur ?
    • Newsletter
    • Politique de confidentialité – RGPD
Littérature Etrangère

« L’été des noyés » de John Burnside : hors du monde, hors du temps…

Velda
Par Velda
Publié le 6 juillet 2017
7 min de lecture
Kvaløysletta, Troms.

John Burnside, romancier et poète écossais, nous emmène au nord de la Norvège sur une île du comté de Troms, nommée Kvaløya. Nous sommes ici bien loin de la Norvège de Jo Nesbø…

Le premier tour de magie de Burnside consiste à nous extraire du temps : sur l’île, le monde moderne importe peu. Il se rappelle au bon souvenir de ses habitants lorsqu’un homme de la ville, épris de solitude, décide de s’y installer pour quelque temps. Ou lorsqu’on voit passer une voiture le long de l’unique route carrossable qui longe la mer.

Dans la jolie maison grise vivent Angelika Rossdal, peintre de renom, et sa fille de 18 ans. Et ce n’est pas leur mode de vie qui va changer quoi que ce soit à cette impression d’intemporalité…

Parfois, l’atmosphère qui règne dans la maison grise et le jardin qui l’entoure fait penser à Tchekhov, c’est dire. Le roman est raconté par la fille d’Angelika, Liv, et c’est un récit au passé puisque Liv prend la parole près de 10 ans après ce fameux été des noyés. Là encore, cela n’a pas grande importance : le temps qui passe semble n’avoir pas de prise sur les personnages.

Solitaire, la jeune fille vient de terminer ses études secondaires et s’apprête à vivre un été comme elle l’aime dans la maison, dans le jardin où sa mère s’applique à faire pousser des espèces qui, normalement, ne prospèrent pas sous ces climats rudes.

Un été à arpenter les sentiers, à traverser les champs, à sillonner les grèves. À regarder la mer, les bateaux et les ferries, à goûter la lumière si particulière des étés septentrionaux.

Un été à étudier des livres d’art et de photo : bizarrement, cette bonne élève n’arrive plus à lire maintenant qu’elle n’est plus obligée de prendre des notes pour ses études.

À discuter avec le voisin le plus proche, Kyrre Opdhal, son seul ami depuis que, toute petite, à trois ans, elle est arrivée d’Oslo avec sa mère. Kyrre est vieux maintenant, mais c’est toujours avec lui qu’elle passe son temps, c’est lui qui lui raconte les légendes locales, c’est avec lui qu’elle travaille pour l’aider à préparer sa hytte, cabane aménagée qu’il loue l’été à ceux qui cherchent la solitude.

Kvaløya (photo Henry Patton)

Le côté de l’île où se déroule l’histoire ne fait pas partie de ces contrées touristiques, riches en fjords spectaculaires chers aux touristes qui se rendent en Norvège. Ici, le charme est plus subtil, insidieux, intimement lié à la lumière et à la mer.

Le samedi matin, Angelika reçoit chez elle, fait salon, en quelque sorte. Plusieurs hommes de la région viennent prendre le thé chez elle, parler de tout et de rien, présenter leurs hommages à cette femme seule, cette artiste indomptable, cette fascinante créature venue vivre là, au milieu de nulle part, pratiquement recluse. Liv, habituellement, s’affranchit de ces séances et s’éclipse de la maison ; elle en profite pour aller voir Kyrre ou pour arpenter les prés, humer les fleurs, entendre les oiseaux, regarder les bateaux.

Quand survient la première noyade, celle du jeune Matts, camarade de lycée de Liv, la petite île réagit un peu comme si l’événement n’existait pas. Le jeune homme a emprunté le bateau d’un voisin, et un pêcheur a repéré son corps au large. Pourquoi ? Comment ? Nul ne le sait. Voler un bateau, cela ne lui ressemblait vraiment pas. Il laisse derrière lui un frère inséparable, Harald, et une amie commune, Maia, jeune sauvageonne aux yeux noirs, venue récemment s’immiscer au milieu des deux garçons.

Hélas, le jeune Harald n’aura pas le temps de faire le deuil de son frère. Quelques jours plus tard, c’est lui qui meurt noyé, dans les mêmes circonstances. Alors bien sûr, les habitants de l’île ne peuvent pas ne pas réagir cette fois. Enfin c’est ce qu’on croit… Liv elle-même est intriguée par cette double disparition, mais pas vraiment touchée. Ce double deuil lui rappelle les histoires de Kyrre, en particulier la légende de la huldra, sorte de sirène maléfique qui attire les hommes et les garçons, et ne dévoile son hideux visage qu’une fois qu’ils sont définitivement perdus.

Le décor est planté et il est complexe : dans ce roman, la nature, les paysages, la lumière et le climat jouent un rôle pratiquement aussi important que les humains. Des humains qui vivent dans un monde où de temps à autre, le réel fait irruption. Là encore, John Burnside réussit ce tour de force : nous faire vivre dans un univers intemporel, à l’écart du bruit et de la fureur des villes, de sorte que les événements qui surviennent prennent l’apparence d’accrocs dans un tissu de rêves, de contes et d’images.

Nous autres humains modernes, chez qui l’irréel fait figure d’accroc dans le réel quand il survient, nous retrouvons fascinés par cet univers « à l’envers ».  Le style de Burnside, sa narration  minutieuse, subtile, lyrique, son habileté à camper des personnages complexes, effrayants, et des situations troublantes, font qu’on ne songe pas un instant à lui reprocher de faire appel au surnaturel, car le propos du roman n’est pas d’élucider avec nous une intrigue criminelle. En lisant ce roman, on perd ses repères, on marche sur un fil, on perd parfois l’équilibre et ce vertige-là, précieux, est celui-là même qui fait de L’été des Noyés un roman inoubliable.

L’été des Noyés de John Burnside, traduit de l’anglais (Écosse) par Catherine Richard, éditions Métailié.

Etiquettesjohn burnsidel'été des noyéslittérature écossaiseMétailié
Partager cet article
Facebook Pinterest Whatsapp Whatsapp Email Copier le lien Imprimer
Aucun commentaire Aucun commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le son du jour

Vix End
Vix End – Effondrement
Beachboy
Par Beachboy
11 juin 2025

Annonce

La playlist du moment

playlist
Playlist du printemps 2025 #03
Lilie Del Sol
Par Lilie Del Sol
7 juin 2025

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

facebook
Facebook
youtube
Youtube
instagram
Instagram
spotify
Spotify
twitter
Twitter
deezer
Deezer

Mort à la Poésie - Le podcast

Épisode 119 : Marie HL
Barz
Par Barz
18 janvier 2025

Addict-Culture a besoin de vous !

Avez-vous lu ?

mhaol
M(h)aol, la douceur d’un volcan
Brèves de Platine
feu chatterton
Feu! Chatterton – Allons Voir
Le son du jour
poni hoax
Poni Hoax – Antibodies (Remastered)
Le son du jour
Matt Berninger – Bonnet Of Pins
Le son du jour

Étiquettes

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2023 2024 Actes sud Actu actualité album album 2015 angel olsen article automne automne2023 automne2024 bandcamp bande dessinée Barz Diskiant BD beachboy chronique chroniqueur cinema clip concert critique culture David Bowie deezer del Differ-ant dominique a Editions Métailié electro facebook festival film Fire Records folk gallimard hiver hiver2024 hiver2025 holy(me) interview kevin morby lana del rey lectures à voix haute le parisien libraire librairie lilie liliedelsol littéraire littérature Live livre livres Modulor music musique Nantes new music nouveautés musique nouvel album paris pias playlist podcast poem poetry polar pop poème Poésie presse printemps printemps2024 rentrée 2023 rentrée2024 rentrée 2024 rentrée Littéraire Rentrée littéraire 2017 Rivages rock roman sharon van etten single sol spotify spring2024 Sufjan Stevens Tout un poème twitter youtube

Placement de publicité

Vous souhaitez placer un espace publicitaire sur notre site ? Cliquez ici.

Sur le même thème

David Joy
Littérature Etrangère

Ces liens que David Joy crée avec ses lecteurs

10 septembre 2020
Littérature EtrangèreNoirsRencontresUn métier : la traduction

[Rivages a 30 ans] « Pottsville », de Jim Thompson, retraduit chez Rivages : le traducteur Jean-Paul Gratias raconte

22 septembre 2016
outresable
Littérature Etrangère

« Outresable » de Hugh Howey : la traversée du désert est aussi celle du miroir

8 mars 2019
Le Mandarin
Brèves de lectureLittérature Etrangère

« Le mandarin » d’Eça de Queiroz

2 décembre 2018

Informations

  • Pourquoi Addict-Culture ?
  • Soutenez Addict-Culture !
  • La Team
  • Devenir rédacteur
  • Contact
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité – RGPD

Placement de publicité

Vous souhaitez placer un espace publicitaire sur notre site ? Cliquez ici.

Facebook

Tous droits réservés -Mentions légales et Politique de confidentialité. - Addict-Culture 2023

Ne ratez plus nos publications !
Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir toutes les infos d'Addict-Culture !
loader

musique
litterature
tout addict

J'accepte la politique de confidentialité*
Environ 1 publication par mois. pas de spam, désinscription à tout moment
Welcome Back!

Sign in to your account

Username or Email Address
Password

Lost your password?