[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]orsque Mac DeMarco est apparu au tout début de cette décennie, on a tout d’abord cru à une blague de potache. Avec sa guitare pourrie à 5 dollars en total désaccord, sa salopette de plombier et ses dents de la chance entre lesquelles il pourrait faire tenir quantité de Viceroy en même temps, force est de reconnaître qu’il a apporté un vent de fraîcheur dans le monde de la pop indé.
Après les deux albums de la révélation, il change un peu son fusil d’épaule. Et c’est tant mieux car une once de renouvellement ne fait jamais de mal, et c’est ce qu’il s’est efforcé à faire. Son nouvel album s’appelle This Old Dog.
Dressons un rapide état des lieux.
Mac DeMarco étonne encore une fois. On ne peut certes pas dire qu’il arrive par où on ne l’attend pas, mais l’impression d’avoir changé, si pas de registre, au moins les cordes de sa guitare, est latente. De là à dire qu’il sonne tout à fait juste serait exagéré, mais il y a de ça tout de même.
Tout d’abord, ce qui frappe, c’est la mélancolie qui se dégage du disque. Sur My Old Man, il se la joue mid-tempo rêveur, tandis qu’il se love comme un chat sur la queue d’un piano pour One More Love Song. On jurerait parfois entendre Damon Albarn dans ce qu’il a de meilleur à offrir en solo (This Old Dog, For The First Time). Ensuite, il expérimente le groove synthétique sur On The Level ou encore la causticité goguenarde sur Baby You’re Out et…ça fonctionne à merveille.
Mac DeMarco, c’est comme un bonbon qui soigne les bleus à l’âme tout en restant léger, l’hirondelle qui fait le printemps. Que demander d’autre ?
Mac DeMarco, This Old Dog, depuis le 05 mai chez Captured Tracks.