[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]es gros gâteaux sur l’étrange pochette d’Hollywood Hex, le nouvel album de Michael Wookey, ont quelque peu l’air écœurant. Heureusement, l’image est trompeuse car la musique, a contrario, saura vous titiller les papilles avec légèreté et un plaisir même pas coupable.
C’est d’ailleurs plutôt autour d’un verre qu’on conseillera l’écoute de l’album, entre vins légers et quelques bonnes rasades de bourbon.
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]M[/mks_dropcap]ême si Michael Wookey, jeune musicien anglais a déjà quelques albums derrière lui, c’est paradoxalement les musiciens qui l’accompagnent, superbement d’ailleurs, qui ont suscité en premier lieu notre vif intérêt.
En effet, pour Hollywood Hex mais également pour son précédent disque, Submarine Dreams sorti en 2013, ce jeune anglais né à Southampton en 1983 est accompagné par les habituels collaborateurs de Mickael Mottet au sein d’Angil & The Hiddentracks, à savoir Pierre-Alain Giraud, Pauline Dupuis et Jean-Christophe Lacroix.
Parmi les autres participants à l’album, enregistré entre le Cantal et New-York, l’Aveyron et Londres, pour n’en citer que quelques uns, on notera également la participation de Margaret Leng Tan, collaboratrice de John Cage, Ryan Pope des Getup Kids ou encore The Section Quartet.
Auparavant, Michael Wookey avait sorti quelques disques auto-produits, sillonné la terre entière avec ses pianos jouets, certains fabriqués par ses soins, et composé quelques bandes originales.
Hollywood Hex, financé via Microcultures, devrait mettre une bonne fois pour toutes, ce très talentueux artiste sous le radar des amateurs de belles chansons un poil décalées.
https://soundcloud.com/michaelwookey/bane
[mks_dropcap style= »letter » size= »85″ bg_color= »#ffffff » txt_color= »#000000″]L[/mks_dropcap]’album débute par Sailor et se termine par Small Voice Of Calm, résumé idéal de l’album qui se décline sous 11 chansons, entre envolées lyriques et petite musique douce. Michael Wookey joue avec les nuances et les contradictions, Give Me Space But don’t Forget Me chante-t-il sur le très mélancolique morceau titre.
Pour vous convaincre de vous plonger dans ce petit bijou, j’aurais bien envie de sortir tous les noms prestigieux qui me sont venus à l’écoute de ce splendide album, à l’orchestration d’une finesse rare, de Sparklehorse à Patrick Watson. Les atmosphères extrêmement variés d’un morceau à l’autre, sans que l’unité d’Hollywood Hex en soit perturbé, nous donnent même le sentiment d’une rencontre improbable entre Tom Waits et l’abstract hip-hop d’un Why? ou d’un Buck 65.
Il se dégage de ses chansons à la fois lumineuses et désespérées, une humanité chaleureuse et bouleversante, qui vous entraine rapidement du rire aux larmes, il vous suffira d’enchainer les magnifiques Bane et Long Live Meadows, pour mieux comprendre mon propos.
Hollywood Hex est tout simplement un beau disque, un disque touché par la grâce, transcendé par la chaude voix de Michael Wookey et des instruments divers et variés sûrement qu’on imagine volontiers fabriqués par quelques anges déchus.
Hollywood Hex est disponible depuis le 06 avril chez We Are Unique Records